Une centrale de captage et de traitement du biogaz inaugurée jeudi par le Minhdu.

« Les zones urbaines et leur grande concentration de population et d’industries seront les plus durement frappées par les changements climatiques. Douala est le poumon économique du Cameroun. Plus que les autres villes, les problèmes de gestion des déchets se posent avec acuité ici, cité industrielle ». Par ces mots, Jean-Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et du Développement urbain, salue l’avènement de la centrale de captage et de traitement du biogaz de Douala, la deuxième pour le Cameroun après celle de Yaoundé. Une installation inaugurée par le Minhdu le 20 novembre dernier à Pk10, au centre de traitement des déchets d’Hysacam.

Arlette Tchapoya, chef des projets MPD pour l’entreprise, explique la fonction de cette centrale : « C’est une unité qui permet de transformer le méthane, qui est produit par la décomposition des déchets, en CO2 qui est un gaz 25 fois moins polluant. Sur dix ans, nous allons détruire près d’un million équivalent de CO2 ». Les travaux de construction de cet ouvrage ont duré huit mois. Son coût total est de 3,5 milliards F. Michel Ngapanoun, Dg d’Hysacam, évoque la nécessité d’une telle centrale : « L’actuelle confusion entre les saisons prouve que le climat se dégrade. Cette centrale fait partie de notre contribution à la lutte contre le réchauffement de la planète par la réduction des gaz à effet de serre ».

Même son de cloche du côté de Fritz Ntone Ntone, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala : « Pour une ville de Douala qui produit près de 1500, quelquefois 2000 tonnes de déchets ménagers par jour, on s’est toujours posé la question de savoir comment faire pour traiter ces déchets sur le long terme. C’est pour cela que Douala, encouragée par le gouvernement, tout comme Yaoundé, ont pris le taureau par les cornes pour que ces investissements, des prescriptions internationales, existent dans notre pays ».