Les acteurs ont durant l’exposition, reçu des formations pour une meilleure structuration de leur secteur.
Des formations, de l’argent et des contacts. Tel est l’essentiel des provisions contenues dans le panier de Sophie B., bayam-selam, à la veille de la clôture du Forum national d’échanges entre les bayam-selam et les autres acteurs du secteur informel (Febasi) organisée au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. C’est qu’en plus de la grande foire où elle a pu écouler ses produits, elle a pris part à des débats sur le renforcement des capacités, l’entreprenariat et le montage des projets. L’accès au secteur formel semble désormais réalisable. « Les formations ont été très édifiantes pour moi. Je connais mes droits et devoirs pour exercer mon activité dans les normes », se réjouit-elle. En plus de la grande foire, le Febasi ouvert le 15 novembre dernier, a été ponctué par des conférences et autres débats. Au Cœur de ceux-ci, la question relative à la migration du secteur informel vers le formel et partant l’amélioration des conditions de vie des « bayam-sellam » et des autres acteurs de l’économie informelle.
Neuf jours durant, bayam-sellam, artisans, éleveurs, agriculteurs et entreprises privées issus des 10 régions du pays ont exposé leurs produits, notamment, tubercules, légumes, fruits, vestimentaires, entre autres. Des coins de restauration ont également été aménagés pour permettre aux visiteurs de se rafraîchir. Nathalie D., une visiteuse est sortie de la foire les bras chargés. « Les prix accessibles qui sont pratiqués m’ont permis de faire mon marché pour environ deux semaines. De plus, les vivres sont de très bonne qualité », affirme-t-elle. Le Forum a été réalisé avec l’appui des ministères en charge du Commerce, de l’Elevage et des Pêches ainsi que des Petites et Moyennes entreprises de l’Economie sociale et de l’Artisanat.
Le Febasi est une initiative de l’Association des « bayam-sellam » (Asby). Créée en 2004, cette association regroupe en son sein des acteurs du monde rural établis à travers le pays et même au-delà des frontières. Cette année, elle totalise 10 ans d’existence. Son souhait est que la capacité de production s’accroisse pour assurer une meilleure commercialisation des produits qui en découle.
Outre la création d’une plate-forme entre les commerçants, l’Asby brandit la restauration de la discipline et la salubrité dans les marchés comme l’un de ses plus prestigieux trophées.
L’Asby a en projet la construction des cases paysannes avec un économat pour les produits de première nécessité, la construction des provenderies dans les bassins de production et la construction d’un foyer Chantal Biya-« Bayam-sellam ». C’est par une soirée de gala que le forum s’est achevé. Mais avant, l’Asby a remis des dons à la prison centrale de Kondengui. Un match de football a opposé les bayam-selam aux paysans et la miss bayam-selam 2014 a été élue.
