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Dossier de la Rédaction

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Pr Chindji Kouleu, un maître du journalisme s’en est allé

L’enseignant de journalisme à la retraite, décédé samedi dernier, a initié plus d’un au métier depuis plus de 40 ans.


Le Pr. Ferdinand Chindji Kouleu aimait rappeler à son entourage qu’il était certainement né avant 1940 et qu’il avait grandi en milieu rural jusqu’à 15 ans où il avait appris à tout faire. Berger, maçon, coiffeur, cuisinier, etc. l’homme avait plusieurs cordes à son arc. Mais, il est officiellement né en 1941 à Nangam dans les Hauts plateaux de l’Ouest. Cet enseignant de Yoga, de la sociologie rurale, de la presse écrite entre autres avait un parcours atypique. Diplômé du centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) de paris de 1963 à 1966 où il obtient un brevet d’études des techniques du journalisme, il reviendra exercer son métier au Cameroun de 1967 à 1969  au ministère de l’Information et de la Culture. De 1973 à 1974, il est professeur de philosophie, sociologie, psychologie et d'anglais  au lycée de Maroua dans la région du Nord, avant de coordonner les enseignements et les stages à l’extérieur de l’Ecole internationale supérieure de journalisme de Yaoundé (Esijy). Ancien chef de département de presse écrite de 1991 à 1994 à l’Esstic, il a également occupé le poste de directeur adjoint de ladite institution, chargé des études de 1999 à 2005.

A l’Esstic où il a formé la plupart des journalistes, tout le monde est unanime sur les qualités de ce professeur  hors grade. A la retraite depuis 2007, le sociologue-philosophe est resté gravé dans les mémoires de ses étudiants. « Ce spécialiste des fautes de bas de casse et de capitale a relu en 2012 mon mémoire de fin de formation de plus de 100 pages en quelques heures. Il avait une façon dont il détenait le secret pour rendre facile la compréhension de ses cours. Il les dispensait avec beaucoup d’humour et était toujours à l’heure malgré son âge. C’était un champion de grimaces et un homme épris de justice», se souvient un journaliste de la 30e promotion. « C’était un grand homme qui n’avait aucun complexe dans son travail. Toujours égal à lui-même, il avait un point de vue équilibré sur les biens matériels. Très hospitalier, il ne laissait jamais repartir ses visiteurs le ventre vide », raconte Hugo Minko, le responsable de la scolarité de l’Esstic. Ce collaborateur direct se souvient encore de ses anecdotes. « Une fois, il avait oublié l’endroit où il avait garé sa voiture et il a dû marcher à pied jusqu’à son domicile. Il nous disait que c’était un reflexe d’un ancien maquisard qui ne voulait pas être repéré qu’il avait gardé », raconte-t-il.

Pour Jean François Nguegan, secrétaire général de l’Esstic et ancien étudiant du défunt dans les années 1980, c’était un homme dont les connaissances de philosophe, d’anthropologue, et d’historien qui se paracheve avec celle du docteur en sciences de l’information et de la communication et  qui marquaient l’enseignement et le journalisme qu’il a exercés. « C’est une chance d’avoir été enseigné par ce pratiquant du journalisme et cet universitaire », a-t-il conclu. Une chance que les générations futures n’auront pas, si oui à travers ses nombreux écrits.

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