La première édition de la compétition a été close mardi au complexe sportif de la Garde présidentielle à Yaoundé.
Aux morts ! Dans l’armée, la phrase est prononcée lorsque l’on s’apprête à honorer la mémoire des disparus. Pourtant cette expression a animé cette année, la coupe du commandant de la Garde présidentielle rebaptisée « Coupe colonel Avi Sivan ». Au complexe sportif de la caserne du quartier Obili à Yaoundé, deux finales de football pour clore la saison lancée le 13 février dernier. Chez les vétérans, le vainqueur du trophée et vainqueur de la finale est Boeing P.8 Poséidon. L’équipe a été plus forte que Sukhoï Su-35 à l’épreuve des tirs au but (1-1, 4-2). Les noms des équipes intriguent. Mais ils renvoient bien à des avions de guerre. Dans la finale des jeunes, le Centre d’instruction s’est incliné devant l’équipe des amis, toujours à l’épreuve des tirs au but (1-1, 3-4). Le commandant Alexandre Mvé, chef du 3e bureau Opération et entraînement, justifie le changement de l’appellation de ce tournoi. « Dans la vie, on s’arrête souvent pour penser à ceux qui sont partis. Nous nous sommes dit que nous dédierons ce moment intense à tous les frères d’arme qui nous ont quittés. Le colonel Sivan est un symbole », a-t-il indiqué à la presse. Au total, 13 disciplines (basket-ball, ballon militaire, billard, course d’orientation, football, handball, lawn-tennis, tennis de table, volley-ball, tir…) étaient au menu de la saison sportive 2013-2014. Et comme depuis plusieurs années, c’est le Groupement de commandement et de soutien (GCS) qui se distingue au classement des vainqueurs.
A la GP, réunir les troupes autour du sport est une tradition. Et dans cette tradition, une centaine voire plus est mise à contribution dans douze disciplines. Comme depuis plus de 12 éditions, la caserne d’Obili a bouillonné. Mais contrairement aux années antérieures, le premier commandant de la Garde présidentielle, le colonel à la retraite, Ebogo Titus, meuble de l’unité, a effectué le déplacement. Il voulait honorer celui qu’il appelle affectueusement, son « fils », le lieutenant colonel Raymond Jean-Charles Beko’o Abondo (commandant de l’unité, ndlr). Avec eux, le gotha de l’unité, les épouses des officiers et sous-officiers réunies en association. Ces finales sont venues mettre un terme à neuf mois de compétition. La Garde présidentielle est un corps jeune « constitué d’éléments bien portants moralement et physiquement », peut-on entendre dire. Au-delà du renforcement de l’esprit de camaraderie entre ses éléments qui sont dispatchés à travers la ville et le pays, on a voulu honorer les morts. D’ailleurs, une exposition-photos, présentant des visages de disparus a été ouverte.
Cette année, les tournois, organisés dans les catégories des dames, jeunes et vétérans, ont vu les meilleurs êtres couronnés. La finale a été agrémentée comme, depuis plusieurs années, par une démonstration de krav-maga, une technique d’auto-défense très ancienne venue d’Israël. D’ailleurs, c’est le pays d’origine de celui dont le tournoi porte désormais le nom.