Ils sont 15 Camerounais et un prêtre polonais qui viennent de recouvrer la liberté grâce à une opération spéciale de l’armée camerounaise.

Happy end pour 16 otages, dont 15 Camerounais enlevés les 20 septembre et 24 octobre 2014 dans la région de l’Est par un groupe armé centrafricain, et le  prêtre polonais Mateusz Dziedzic, enlevé, quant à lui, le 12 octobre 2014, cette fois, en République centrafricaine (RCA). Depuis la nuit de mardi, en effet, ils sont libres. D’après un communiqué signé le 26 novembre 2014 par le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, c’est le président de la République, Paul Biya,  qui annonce l’heureuse nouvelle à l’opinion publique nationale et internationale. Cette libération est le fruit d’une opération spéciale des forces de défense et de sécurité camerounaises. Le chef de l’Etat remercie à cette occasion tous  ceux qui, de près ou de loin, ont œuvré  pour cet heureux dénouement. Il salue tout particulièrement à cet égard la contribution appréciable de son homologue Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo et médiateur dans la crise centrafricaine.                                                                                                                               

Rappelons que c’est aux premières heures de la matinée du 20 septembre dernier que des  Camerounais avaient été pris en otage par un groupe de rebelles basé en RCA. Le rapt s’était déroulé dans les encablures de la ville de Garoua-Boulaï, arrondissement éponyme, dans le département du Lom-et-Djerem, à 250 kilomètres de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. La seconde séquence s’est déroulée dans la nuit du 24 au 25 octobre, dans le village Yokosiré situé à 6 km de Garoua-Boulaï. Les ravisseurs ont opéré comme des coupeurs de route. « Cela s’est déroulé aux environs de 4 h du matin. Ils ont barré la route. Deux camions sont tombés dans la nasse : l’un en provenance du grand Nord et l’autre en provenance du Littoral. Le camion du Littoral transportait de l’eau minérale destinée aux hommes de la Minusca, en RCA », précisait à l’époque une  source à l’un des correspondants permanents de CT à Bertoua. Les deux chauffeurs de camions et leurs « motor-boys » sont alors enlevés et conduits vers une destination inconnue. Sur leur chemin de retour dans leur cachette, ces ravisseurs vont prendre en otage trois autres personnes, toujours des Camerounais.

Les ex-otages ont été transférés à l’Hôpital général de Yaoundé. Ils ont reçu hier soir la visite d’une délégation interministérielle comprenant notamment le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique, Alim Hayatou. Au nom des ex-otages, le prêtre polonais a remercié le chef de l’Etat pour les efforts déployés en vue de leur libération. Le ministre de la Communication leur a apporté le réconfort du président de la République et les assuré qu’ils seront entièrement pris en charge, sur instructions du président Paul Biya.