Lundi dernier, autour du premier forage construit en 1989 par le Projet Eau potable d’Otélé, un collège de prêtres de la paroisse du village est là pour les prières et les bénédictions.
L’extrait du livre d’Exode lu à l’occasion rappelle la prédication de Moïse à son peuple au désert. Le peuple, avait soif et réclamait l’eau. Le Seigneur ordonna au prophète de frapper un rocher et il en sortit de l’eau.
Cet extrait biblique résume l’histoire du Projet d’Eau potable basé à Otélé. Au commencement, un missionnaire Suisse, le père Urs, de la congrégation des Bénédictins, s’installe à Otélé pour prêcher l’évangile. Ses chrétiens souffrent du manque d’eau potable. Son ami Alfred Müller, richissime homme d’affaires suisse est prêt à l’aider. Le père Urs demande et obtient l’autorisation de créer 44 forages d’eau dans le village et ses environs. Un soulagement. Depuis lors, la demande et le besoin viennent des contrées plus ou moins lointaines. La Fondation Saint Martin de Baar en Suisse en a fait sa raison d’être à Otélé. Le 1478e puits a été livré la semaine dernière. Le 1500e est envisagé pour le mois d’avril et fera l’objet d’une fête grandiose à laquelle participera la famille Müller.
Le projet couvre, pour le moment, toute la région du Centre. Les villages d’Esse, Akono, Awae, Makak, Mfou, Akonolinga, etc. ont pu bénéficier des puits du Projet. Les conditions sont simples, une demande assortie d’une contribution communautaire de 550 000F et un engagement de création d’un comité de gestion. Le prix de revient d’un seul puits est évalué à huit millions de F, a confié Peter Rey, directeur du Projet. La différence est supportée par la Fondation Saint Martin qui porte le projet et qui trouve des donateurs pour le financement de chaque ouvrage.
Le 25e anniversaire a mobilisé les autorités administratives du département de la Mefou et Akono et les chefs des missions diplomatiques de l’Allemagne et de Suisse. Claude Altermatt, ambassadeur de Suisse au Cameroun a salué la vision du Père Urs, aujourd’hui retourné dans son pays pour des raisons de santé. David Embe, le préfet a confié que le Projet d’eau potable a contribué à faire reculer les maladies hydriques dans sa circonscription.
