Aspect essentiel pour inscrire les actions de la plateforme de lutte dans la durée.
« Les malfaiteurs se cachent derrière les voitures pour nous agresser. Moi-même on m’a déjà arraché mon sac entre 18 et 19h. Enlevez tout. C’est trop ! ».
Ce ras-le-bol d’une riveraine à New Bell Aviation est partagé par beaucoup d’autres dans le coin. En effet, la descente de la Plateforme d’actions de lutte contre le désordre urbain et de la protection civile le 27 novembre dernier, visant à libérer les emprises entre autres des véhicules, notamment des camions, a trouvé un écho favorable auprès des populations de New Bell Aviation et Bamiléké. Ces dernières n’hésitant pas à montrer elles-mêmes certains ateliers de dépannage automobile cachés, qui favorisent le stationnement des voitures.
Cette libération des emprises a continué au marché au boulevard des Nations à Nkololoun, avec une petite résistance vite calmée par les forces de l’ordre. Résistance qui s’est intensifiée au boulevard Ahmadou Ahidjo, au lieudit Marché chinois où des agents municipaux ont été blessés et certains individus embarqués par les hommes en tenue. Dans cette atmosphère quelque peu mouvementée, du côté de Mboppi, un incident isolé avec un élément de la gendarmerie, ne faisant même pas partie de la descente, qui se sera montré un peu trop physique avec un journaliste de la délégation, malgré les appels au calme de ses collègues.
Le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea, et sa suite se sont aussi rendus à la « Casse » de Bonamouang et à Ndokoti pour s’assurer que l’ordre était respecté de ce côté-là. Autant d’étapes qui ont fait dire au président de la plateforme : « Nous avons beaucoup travaillé aujourd’hui et s’il y a un suivi, nous pensons atteindre un bon résultat ». Suivi qui devra se traduire par la veille des actions menées, point sur lequel a insisté Louis Lucien Mandengue, 4e adjoint du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala : « Nous devons réfléchir sur des techniques de veille. Quels sont les moyens dont nous disposons ? Des moyens qui ne sont pas seulement financiers, humains aussi ». Et pour que cette veille paye, il faudra notamment identifier les points chauds dans chaque arrondissement.
Autres aspects soulevés par Louis Lucien Mandengue, la nécessaire sanction des contrevenants et la mise en place d’un procédé de traçabilité des marchandises saisies. Un ensemble de mesures pour rendre efficaces les opérations de lutte contre le désordre urbain.
