La décentralisation, le maintien de l’ordre public, la sécurisation des frontières, la protection civile au rang des préoccupations.

45,343 milliards de F. Soit près de 5 milliards en plus par rapport à 2014. C’est le montant de l’enveloppe des prévisions budgétaires du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) pour 2015. Cette enveloppe a été défendue samedi dernier devant la Commission des Finances et du Budget par le ministre René Emmanuel Sadi. 34,2 milliards de F sont consacrés au fonctionnement. Cet aspect prendra en compte les dépenses de personnel, au rang desquelles les allocations mensuelles accordées aux chefs traditionnels par le président de la République, un appui budgétaire supplémentaire aux autorités administratives, l’encadrement des réfugiés et des autres personnes déplacées …

Dans le budget d’investissement de l’ordre de 11,075 milliards de F, la Dotation générale d’investissement se chiffre à cinq milliards. Quant au reste, il servira à financer les différents programmes du Minatd (modernisation de l’administration du territoire, le développement du dispositif national de protection civile…) Au cours du même exercice, la mise en œuvre du programme de réhabilitation de l’état civil recevra 452 millions F. Un accent sera, par ailleurs, mis sur la poursuite de l’amélioration du cadre de vie et de travail des autorités administratives. René Emmanuel Sadi a, en outre, indiqué que le président de la République a autorisé, au titre de l’exercice 2015, la mise à la disposition de son département ministériel d’une enveloppe supplémentaire d’1,2 milliard pour la collecte et l’exploitation du renseignement prévisionnel. Dans le même ordre d’idées, le Minatd a révélé que le Fonds de soutien aux victimes des catastrophes et des calamités naturelles a été pourvu, en 2015, de deux milliards, même s’il a déploré des difficultés dans le déblocage desdits fonds. « Il faut se satisfaire de ce que le Fonds existe. La gestion des réfugiés devient de plus en plus difficile, étant donné que le nombre de ceux-ci ne fait que croître en raison de la persistance des crises tant du côté de notre voisin de l’Est que de celui de l’Extrême-Nord » a-t-il néanmoins indiqué.