La Journée internationale de lutte célébrée lundi conduit vers un idéal : une génération sans Sida.
« Unissons nos forces pour une génération sans Sida ». L’appel de Jean-Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif de Synergies Africaines contre le Sida et les souffrances, à la fin de son allocution lundi à Yaoundé, a résonné davantage comme un espoir. L’espoir de vaincre un jour enfin une funeste pandémie qui a emporté tant de vies et qui maintient encore en sursis 35 millions de personnes infectées. Ce rêve peut devenir réalité au vu des progrès de lutte relevés dans les diverses autres allocutions, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le VIH/Sida. « Le nombre de personnes ayant accès à un traitement qui peut sauver leur vie a augmenté de 60% et le nombre de nouvelles infections a été réduit de 50% dans 25 pays, dont 13 en Afrique subsaharienne. Le nombre de décès liés au Sida a chuté d’un tiers depuis 2005 », a souligné Ban Ki Moon dont le message a été lu pendant la cérémonie de commémoration de Yaoundé.
Au Cameroun en effet, l’espoir de vaincre le Sida se lit aussi dans les statistiques : depuis 2011, le taux de prévalence est passé de 5,5% à 4,3%. Ici comme dans plusieurs autres pays d’Afrique, avec l’implication des premières, les femmes ont accès au service de prévention, des programmes de sensibilisation changent les comportements des jeunes, les populations connaissent de plus en plus leur statut, les personnes infectées ont accès aux médicaments, le taux de décès décroit. « Nous sommes proche du but », a rassuré le secrétaire exécutif de Synergies africaines.
D’ici à 2030, l’Onusida pense qu’on pourrait avoir des générations sans sida. C’est l’idéal vers lequel on tend. Mais pour y parvenir, il y a quelques défis à relever: agir en faveur de l’élimination de la transmission mère-enfant. Cela est possible avec l’évolution de la médecine. Des visites prénatales régulières suffisent. Le slogan « zéro nouvelle infection » est aussi possible. Juste une question de comportement sexuel responsable.
Le ministre de la Santé publique, représentant personnel de la première dame Chantal Biya, André Mama Fouda a invité tous les acteurs à rester solidaires des actions de lutte, car le Sida est un combat multisectoriel, a-t-il relevé. Si les ruptures des ARV au courant des années 2011-2012 relèvent de l’histoire, la disponibilité des médicaments de 3e ligne reste un autre défi pour le Cameroun. Un obstacle à éliminer sur le chemin du slogan « Vers une génération sans sida », thème de la semaine de lutte contre cette pandémie placée sous le patronage de Chantal Biya, première dame du Cameroun.
