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Dossier de la Rédaction

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Contrôle technique des véhicules: entre formalité et baisse de régime

controle-technique-vehiculeLes usagers n’accourent plus, en attendant la pression du contrôle routier. En fait, on l’assimile à un business déguisé.

Beaucoup d’usagers pensent que le contrôle technique des automobiles n’est ni plus ni moins qu’une formalité pour faire gagner de l’argent aux opérateurs agréés. Info ou Intox ? Difficile de savoir. Toujours est-il que plusieurs affirment n’avoir jamais été retenus pour pannes récurrentes ou graves. C’est le cas de Issa Arouna, taximan à Yaoundé. « Je suis chauffeur de taxi depuis, quatre ans. Mon dossier n’a jamais été retenu par les services du contrôle technique après un passage. Quand il y a panne, on le signale sur le procès-verbal, mais le dossier n’est pas retenu. Pourquoi le ferait-on ? En ont-ils le droit ? », s’interroge Issa Arouna.  De vieilles guimbardes roulent en ville avec dans leur dossier le PV de contrôle technique des automobiles. D’ailleurs, la concurrence est rude ; quatre opérateurs sont installés dans la ville de Yaoundé. Et l’heure est à la conquête de la clientèle. Pourquoi être sévère, si on peut ainsi perdre cette clientèle ? Jean Claude Nkowo se défend néanmoins : « quand la panne est grave, nous ne délivrons pas de PV de contrôle, mais un contre-PV qui liste les pannes détectées. Toutefois, pour les pannes mineures, on peut juste sensibiliser l’automobiliste ». La défaillance du système de freinage ou de la direction, le défaut de luminosité sont considérés ici comme des pannes majeures. Le mauvais fonctionnement de l’essuie-glasse est toléré.  

Quatre opérateurs à Yaoundé ! Les opérateurs ne le voient pas d’un bon œil à cause de la fragmentation des parts à gagner. C’est pourquoi, sans doute, le professionnalisme est sacrifié à l’autel de l’appât du gain. Au détriment des usagers.

Dans les différents centres, on est en alerte. C’est le cas d’Appolinaire Tchakounté, chef de piste à la société Cadcia sarl, ce mercredi matin. Les clients qui arrivent sont accueillis avec bienveillance. La piste de contrôle ne grouille pas de monde. « Nous sommes en baisse d’activités depuis plusieurs mois. Les automobilistes viennent au compte-gouttes », se plaint-il. Information confirmée par Jean Claude Nkowo, directeur délégué de la société qui affirme que la moyenne des voitures contrôlées est passée de 250 à 70 environ par jour. Il déroule un chapelet de charges à couvrir malgré tout : les salaires, le loyer, les impôts, l’eau, l’électricité, l’amortissement des équipements, et…la quote-part du ministère des Transports pour la prévention routière. 1,5% du chiffre d’affaires, apprend-on. « Il faut faire quelque chose », supplie Jean Claude Nkowo. Faire quoi ? Relancer les contrôles routiers. « Quand il y a contrôle, nous le ressentons », avoue-t-il avant de confier que son entreprise a dû mettre cinq de ses employés en congé technique. Chez le voisin, la WCI (World Car Industry), c’est la même galère. Les employés devisent en attendant d’éventuels clients. Patrick Simo, adjoint au chef d’atelier s’étonne que le contrôle technique des automobiles ne soit pas encore entré dans les mœurs. « Des milliers de véhicules circulent sans ce document et sans se gêner », s’étonne-t-il. « Pourtant l’assurance n’est pas valable sans le certificat de contrôle technique. Le seul fait de le savoir devrait contraindre chaque usager. Mais hélas ! A WCI, une stratégie de rappel a été mise en place. Chaque client reçoit un SMS, une semaine avant l’expiration du contrôle technique. Mais rien n’y fait. L’habitude a la peau dure !controle-technique-vehicule

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