Bien que certains ne s’en rendent  pas compte,  la terre est menacée par le réchauffement climatique. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant  que selon le Groupe d’experts  sur le climat (GIEC), sans mesures supplémentaires,  le réchauffement  climatique  pourrait atteindre  4 degrés Celsius  d’ici à la fin du  siècle.

De ce point de vue, la 20^e réunion de  l’Organisation des Nations unies sur le  climat qui s’est ouverte, lundi, à Lima, la capitale péruvienne, est déterminante. Le monde entier a les yeux rivés  sur  les 12000 délégués issus des 195 pays de la Convention des Nations unies sur  le  changement climatique et souhaite qu’ils négocient  sereinement, pendant deux semaines, pour  créer un cadre d’entente sur  les mesures à prendre afin de réduire les effets du changement climatique. Les délégués conviés  à Lima savent  qu’ils ont l’obligation de  produire  une ébauche censée déboucher sur un accord global sur le climat lors de la Conférence des parties(COP) en décembre 2015 à Paris, la capitale française. C’est dans ce sens que le rendez-vous de la capitale péruvienne constitue un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique.

 Avant le rendez-vous de Lima, les Etats-Unis d’Amérique et la Chine, les plus gros pollueurs  de la planète, qui se sont retrouvés en mi-novembre dans le cadre du Forum de coopération Asie-Pacifique, ont convenu de réduire  parallèlement leurs émissions de gaz à effet de serre. Les  Etats-Unis se sont engagés sur une baisse de 26 à 28 % de  ses émissions d’ici à 2025. La Chine a souhaité inverser la tendance en 2030.  Ces deux pays se sont surtout montrés « déterminés à atteindre un accord à Paris en 2015. » Il y a quelques jours, les 28 pays de l’Union européenne (UE) ont décidé de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 %. Qui plus  est, le Fonds vert  mis  sur pied en 2009 lors du sommet de Copenhague par les pays industrialisés pour aider les pays moins nantis  à  lutter contre le réchauffement climatique   suscite désormais  de l’intérêt. 21 pays se sont engagés à y verser 7,4 milliards d’euros (4847 milliards de francs) . D’autres mesures sont annoncées notamment la création d’un fonds de  financement de la transition énergétique. Toutes ces initiatives  traduisent la détermination de l’humanité dans la défense de l’environnement et  la  protection du climat. Cette détermination  est non seulement susceptible de conduire l’humanité à relever le défi de la lutte  contre le réchauffement   mais aussi à gagner le combat d’une croissance verte et durable.