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Dossier de la Rédaction

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Une nouvelle ère pour la Francophonie

paul-biya-a-dakarLes 35 chefs d’Etat et de gouvernement décident de mettre l’accent sur la Francophonie économique, afin de rendre l’organisation plus opérationnelle. Il était onze heures à Dakar, lundi dernier (midi à Yaoundé), lorsque l’avion ayant à son bord, le président de la République et la première dame a décollé de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Chantal et Paul Biya venaient de prendre congé au bas de la passerelle du ministre sénégalais de la Justice, garde des sceaux, Sidiki Kaba et de l’ambassadeur du Cameroun au Sénégal, Jean Koé Ntonga.

Avant de quitter Dakar, le chef de l’Etat a adressé trois messages officiels respectivement à l’hôte du sommet et nouveau président en exercice, Macky Sall, chef de l’Etat du Sénégal, à l’ancien secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Abdou Diouf, et à son successeur, Michaëlle Jean.

Du sommet de Dakar, l’on retiendra notamment :

L’accent mis sur la Francophonie des peuples : Premier à monter à la tribune du sommet, le président du Sénégal, Macky Sall, estime que les femmes et les jeunes, auxquels le thème du sommet était dédié, sont les  « couches sociales les plus exposées en temps de conflit et les plus vulnérables en temps de paix ». Il poursuit en indiquant que « la Francophonie des peuples commande que les jeunes et les femmes restent au cœur des politiques et des efforts conjugués des Etats ». Car à son avis, « Ils sont le cœur de nos projets (…) Le cœur de nos ambitions et le cœur  des défis que nous devons relever ensemble ». Mettant en exergue le potentiel de la Francophonie qui compte 14% de la population mondiale et détient 20% des échanges internationaux de marchandises, le président sénégalais a conclu que les échanges « constitueront le ciment de l’édifice pour l’avenir de la Francophonie ».

Le président Paul Biya est allé plus loin en plaidant pour la solidarité. Une solidarité face au terrorisme mais aussi sur les chantiers du développement économique : « La solidarité qui nous unit, doit également continuer à s’exercer dans le domaine du développement. En effet, la plupart de nos pays sont encore en développement. Or, nous savons que les objectifs du Millénaire pour le Développement qui viendront à échéance l’an prochain ne seront pas atteints. Le relais sera pris par l’agenda post 2015. Il est impératif que les retards accumulés soient rattrapés. Ce n’est que de cette façon que l’on pourra faire reculer la misère, creuset où se forgent l’extrémisme et la révolte ».paul-biya-a-dakar

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba lance un « appel pour la prise en compte de la  dimension économique et à la transformation de l’espace francophone en une zone de libre échange culturel, scientifique et économique ».

Une dame à la tête de l’Oif : Le plaidoyer pour les femmes et les jeunes est revenu dans la  plupart des quinze interventions, lors de la cérémonie d’ouverture. La Canadienne Michaëlle Jean a été désignée au poste de secrétaire général de l’Organisation francophone. Pour mémoire, la toute première personne portée à ce poste, par consensus au sommet d’Hanoi en 1997, fut l’Egyptien Boutros Boutros Ghali. C’est à lui que succède le Sénégalais Abdou Diouf en 2002. Selon des indiscrétions qui ont filtré du huis clos des chefs d’Etat et de gouvernement, le consensus n’a été obtenu à Dakar qu’après une suspension de séance obtenue par le président français, François Hollande, et une concertation entre ce dernier et les quatre présidents des quatre pays ayant présenté des candidatures (Burundi, Congo Brazzaville, Guinée équatoriale et Maurice).

Ebola et préoccupations environnementales : Au moment où le macabre bilan de  l’épidémie d’Ebola approche les 6000 morts, le président Alpha Condé était de fait le porte-parole des trois pays les plus touchés (Guinée, Libéria, Sierra Leone). Il a réitéré son opposition et rappelé celle de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) à la fermeture des frontières. Il s’est réjoui, à cet égard de la visite effectuée dans son pays, la veille, par le président français, François Hollande. « C’est un exemple qui montre que les pays touchés sont fréquentables ». Sur cette maladie, le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita annonce « Aujourd’hui, il y a zéro cas d’Ebola au Mali ». Pour sa part, s’agissant de cette épidémie le président estime que « là également l’urgence de la solidarité s’impose à tous ».

Le chef de l’Etat camerounais a, par ailleurs, attiré l’attention de ses pairs sur le dessèchement du Lac Tchad. Il propose la mise en place d’un plan de sauvetage de ce lac, à l’occasion du sommet sur l’environnement Paris 2015.

Concertations : en marge du sommet de Dakar, le président Paul Biya a eu trois tête-à-tête avec les présidents  Mohamadou (Niger), François Hollande (France) et le Premier ministre canadien, Stephen Harper.

Démocratie et gouvernance : Le sommet de Dakar fut également le lieu de réaffirmer les valeurs fondamentales de la Francophonie à l’instar de la démocratie et de la gouvernance. Le chef de l’Etat français, François Hollande, en rappelant l’actualité récente au Burkina Faso,  promet le soutien de la Francophonie aux peuples là où « les règles constitutionnelles sont malmenées ». 

Nouvelles admissions : Le Mexique, le Costa Rica et le Kosovo ont été admis à Dakar au sein de la Francophonie en qualité d’observateurs.

Rendez-vous à Antananarivo : Madagascar  a été désigné pour abriter le XVIe sommet de l’Oif en 2016. La Grande île avait été dessaisie de l’organisation du quatorzième rendez-vous francophone de 2012, au profit de la République démocratique du Congo, en raison de la situation politique qui y prévalait à cette époque.sommet-francophonie-2014-photo-chefs-etats

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