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Dossier de la Rédaction

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Une femme de conviction à la tête de la Francophonie

michaelle-jean-dakarElle prendra ses fonctions en janvier prochain, après avoir été portée à la tête de l’OIF dimanche dernier. Chronique d’une élection laborieuse.

Ils étaient cinq candidats sur la ligne de départ, pour succéder au Sénégalais Abdou Diouf ayant présidé aux destinées de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), pendant 12 ans. Le Congo-Brazzavillois Henri Lopes, le Burundais Pierre Buyoya, le Mauricien Jean-Claude de l’Estrac, l’Equato-guinéen Agustin Nze Mfumu, pour le seul continent africain. Et Michaëlle Jean, unique candidature féminine et hors du continent noir, puisque de nationalité canadienne, malgré ses origines haïtiennes. De quoi donner donc du fil à retordre aux 53 pays-membres de plein droit de l’organisation. Ainsi, les tractations vont démarrer sur les chapeaux de roue, 48 heures avant l’élection, dès l’arrivée des différentes délégations à Dakar.

Dimanche matin, jour prévu pour la désignation du futur secrétaire général de la Francophonie, deux possibilités sont évoquées, en l’absence d’un consensus. Un vote –qui serait alors une grande première dans l’histoire de la Francophonie- ou bien la nomination d’un secrétaire général sélectionné en dehors des candidatures enregistrées. De source digne de foi, l’ancien président libanais Michel Sleiman est même envisagé au poste. Ils sont cependant nombreux à s’attendre à voir les chefs d’Etat aller jusqu’au vote. D’ailleurs, une urne transparente est apprêtée pour cette éventualité dès le début des assises ce 30 novembre. Le processus de désignation du successeur d’Abdou Diouf démarré aux environs de midi ne tarde pas à s’enliser. Alors même que quatre candidats restent véritablement en lice, l’Equato-guinéen s’étant retiré, le « match » a effectivement lieu entre le Congolais Henri Lopes et la Canadienne Michaëlle Jean. De source introduite, leurs deux mentors, le président Denis Sassou Nguesso et le Premier ministre Stephen Harper sont, chacun, si sûrs de l’emporter qu’ils préfèrent en découdre dans un vote à bulletin secret.michaelle-jean-portrait

La séance est suspendue pour essayer de donner une chance au dialogue. Dans un premier temps, il s’agit d’amener les pays africains ayant présenté plusieurs candidats à parler d’une seule voix. Leurs délégations, ainsi que celle du Canada, se retirent avec les présidents français François Hollande et sénégalais Macky Sall. Sans grand succès. Selon nos sources, les divisions manquent de peu de favoriser le passage du Mauricien Jean-Claude de l’Estrac. Au bout d’une heure et demie de discussions sans issue, la sagesse et l’intervention du président Paul Biya sont sollicitées dans le cadre de deux audiences accordées successivement à François Hollande et au Premier ministre canadien, Stephen Harper. Rien ne filtre desdits tête-à-tête. Toujours est-il qu’à peine les travaux repris dans la salle du huis clos, la Canadienne Michaëlle Jean y effectue son entrée sous une salve d’applaudissements. Un signe qui ne trompe pas. On a le temps de la voir sauter quasiment au cou du président Paul Biya, avant que les portes ne se referment. Une attitude éloquente quant au rôle décisif qu’aura joué le chef de l’Etat camerounais dans le dénouement du processus.

« Face au non-consensus des pays africains, les chefs d’Etat ou leurs représentants présents au huis clos ont accepté d’aller vers un consensus. Les Africains ont trouvé qu’ils ne pouvaient trouver un consensus entre eux. Donc, il fallait en trouver dans un esprit Francophone et ce fut Michaëlle Jean », a expliqué le président Hollande, à la conférence de presse de clôture du sommet. A cette rencontre avec les médias, la nouvelle secrétaire générale de la francophonie qui sera installée dans ses fonctions en janvier prochain a promis de prendre soin de l’héritage que laisse Abdou Diouf. Elle entend aussi répondre aux besoins ainsi qu’aux attentes des Etats et gouvernements membres de l’OIF, en impulsant une Francophonie moderne tournée vers l’avenir. Ce qui, selon elle, sera une « Francophonie du 21e siècle, au service et à l’écoute des jeunes et des femmes ».

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