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Dossier de la Rédaction

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La solidarité, sans faille

Sous peine d’apparaître comme « un machin » anachronique  cantonné pour l’essentiel  à la défense et au rayonnement de la langue française ainsi qu’à la promotion des valeurs qu’elle est censée véhiculer, la Francophonie ne saurait se soustraire des défis auxquels les pays membres sont aujourd’hui confrontés. Il s’agit particulièrement des défis de la sécurité et du développement. Dans la quête de stratégies pour relever avec efficacité ces défis, le président Paul Biya a plaidé au sommet de Dakar pour une solidarité sans faille au sein de la, Francophonie qui, au demeurant, se définit aussi comme «  un espace de solidarité entre pays ayant en partage la langue française ».

Solidarité contre les menaces que les djihadistes du groupe Etat islamique font peser sur le monde ! Solidarité dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram, basée au Nigéria, dont le Cameroun subit des exactions lourdes de conséquences ! On pourrait rétorquer que cette exhortation a déjà été entendue  auparavant sous d’autres arènes. Personne n’a oublié que « solidarité » dans la lutte contre la secte islamiste Boko Haram fut le mot d’ordre retenu lors du sommet de Paris tenu le 17 mai 2014 consacré à ce sujet. C’est d’ailleurs au cours de ce rendez-vous que le président Paul Biya a officiellement  annoncé la déclaration de guerre contre Boko Haram. Ce fut aussi le mot de ralliement des participants au sommet de Washington dédié à la sécurité en Afrique et à la lutte contre le terrorisme  au mois de juillet suivant. Maintes réunions  ont déjà été organisées sur notre continent, appelées à  consacrer la mutualisation des efforts, des moyens et des renseignements afin de mettre Boko Haram hors d’état de nuire. Sans être exhaustif, l’on peut évoquer le sommet ayant regroupé à Niamey, au Niger, les chefs d’Etat des pays-membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad ou CBLT (Cameroun, Niger, Nigéria, Tchad) auxquels s’est joint celui du Bénin. Il en a résulté un front commun contre Boko Haram dont la date de l’opérationnalité de l’état-major de la force mixte multinationale a été fixée au 20 novembre 2014. Les fruits sont manifestement encore loin des promesses des fleurs. Il n’est un secret pour personne que Boko Haram continue ses exactions avec encore plus d’horreurs, le Cameroun demeurant en butte à ses attaques malgré les efforts militaires et civils qu’il déploie sous l’impulsion du chef de l’Etat.

C’est donc sous la forme d’une insistance particulière et sous une autre arène, en l’occurrence la tribune de la Francophonie, que le président Paul Biya interjette son ardent appel: « la solidarité doit jouer à plein ». Cet espace francophone est d’autant plus idoine que tous les pays voisins du Nigéria, fait-il observer, sont membres de l’Organisation internationale de la Francophonie ou de la CBLT citée plus haut. Tous les autres pays de l’espace francophone sont tout autant concernés afin de s’engager résolument et solidairement  dans cette lutte commune. La volonté politique, maintes fois, proclamée  dans les arènes citées conjuguée avec une intendance conséquente doivent se traduire par une mobilisation concrète sans faille, sans hypocrisie, sans arrière-pensées, pour la réalisation de  l’objectif commun, à savoir éradiquer la secte islamiste Boko Haram.

C’est un lieu commun d’affirmer qu’il n’y a pas de développement sans la sécurité, sans la paix. Mais il n’est jamais de trop de le dire. C’est donc à dessein que le président Paul Biya en vient au défi du développement. « La solidarité qui nous unit, doit également continuer à s’exercer dans le domaine du développement ». Il cite en référence les Objectifs du Millénaire pour le développement dont la mise en œuvre a été approuvée par 189 pays au sommet de l’ONU dédié en l’an 2000 à New York et qui devait changer en bien le monde, solidaire, en 2015 :1- réduire l’extrême pauvreté et la faim ; 2-assurer l’éducation primaire pour tous ; 3-promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; 4-réduire la mortalité infantile ; 5-améliorer la santé maternelle ; 6-combattre le VIH/sida, la paludisme et d’autres maladies ; 7-préserver l’environnement ; 8-mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Nous sommes très loin du compte. Voilà pourquoi, pour tenter de faire le rattrapage, un agenda post 2015 a été décidé. C’est grâce à la solidarité que la Francophonie peut contribuer à sa concrétisation, notamment dans nos pays pauvres d’Afrique, membres de cet espace. Il faut dès lors, selon la dynamique formule sportive du Français Pierre de Coubertin, rénovateur en 1894 des jeux olympiques, aller plus loin, plus haut et plus fort.

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