C’était lors d’une conférence de presse donnée mardi à Yaoundé par le président national de ce parti, Maurice Kamto.
Suite au dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi portant répression des actes de terrorisme, Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), est monté au créneau. Il a donné mardi une conférence de presse à Yaoundé. On retiendra de son propos liminaire suivi d’échanges parfois vifs avec les journalistes que, d’après Maurice Kamto, le Cameroun a besoin d’un dispositif juridique de lutte contre le terrorisme. Il déclare à ce sujet que « si on veut combattre le terrorisme, combattons-le et non le droit des Camerounais à exprimer le moindre désaccord et à manifester… Il ne faut pas donner au terrorisme un contenu orienté contre les Camerounais ». En outre, le président national du MRC juge le texte soumis au Parlement « inacceptable et pour plusieurs raisons ». Il s’agit, d’après l’orateur, « d’un projet de loi liberticide » en ce qu’il punit « de la peine de mort, celui qui, à titre exceptionnel, en complicité ou en co-action, commet tout acte ou menace d’acte susceptible de causer la mort, de mettre en danger l’intégrité physique, d’occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages aux ressources naturelles, à l’environnement ou au patrimoine culturel dans l’intention : d’intimider la population, de provoquer une situation de terreur ou de contraindre la victime, le gouvernement et/ou une organisation nationale ou internationale, à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque ou à adopter ou à renoncer à une position particulière ou à agir selon certains principes ; de perturber le fonctionnement normal des services publics, la prestation des services essentiels aux populations ou de créer une situation de crise au sein des populations ; de créer une insurrection générale dans le pays ». Le gouvernement devrait rester ouvert aux interpellations pour retirer ce texte et le réexaminer, a ajouté Maurice Kamto, qui indexe particulièrement l’article 2 du projet de loi querellé. Il s’est d’ailleurs dit disposé à apporter sa contribution pour la réécriture de ce projet de loi « qui porte un coup sévère à notre démocratie ».