Une semaine nationale de l’audiovisuel lancée à cet effet depuis mardi à Yaoundé par le représentant du Mincom.

D’ici 2015, le Cameroun va connaître une migration de la radiodiffusion analogique au numérique. Et il est nécessaire pour tous les acteurs du domaine audiovisuel de maîtriser les enjeux technologiques, économiques et culturels de la radio et de la télévision numérique.

C’est donc dans cette optique que le Syndicat national de l’audiovisuel du Cameroun (Synavcam) organise depuis hier à Yaoundé  et ce, jusqu’à dimanche prochain, une semaine nationale de l’audiovisuel. Le but étant, selon le président du Synavcam « de sensibiliser les communicateurs, les responsables audiovisuels, le public et les annonceurs sur l’importance de la mutation de nos radios et télévisions vers le numérique et des enjeux qui en découlent. Le marché audiovisuel étant estimé en centaines de milliards de F. » D’où le thème : « Radio et télévision numériques : enjeux technologiques, économiques et culturels de la mutation. » Les activités lancées par l’inspecteur général au ministère de la Communication, Albert Mbida, ont connu la présence massive des hommes de médias.

Selon Albert Mbida, « l’organisation de la semaine audiovisuelle est une bonne idée qu’a eue le Synavcam. Ce, afin de mener une réflexion sur le passage de l’analogique au numérique parce qu’il y a des enjeux économiques, commerciaux et surtout technologiques et ceux qui ne pourront pas s’arrimer risquent de rester sur le carreau. Pour cela, il faut analyser les enjeux sur le plan culturel », a-t-il confié. Et d’ajouter : « le passage au numérique va permettre la multiplication des canaux de diffusion et il faudra donc compléter le vide des programmes qui risque de se créer alors que nous aurons une disponibilité de canaux de diffusion. » Le Cameroun compte, en effet, environ 80 chaînes de radios privées opérationnelles depuis décembre 2013 avec plus de la moitié basée à Yaoundé et Douala. Pour ce qui est de la télévision, hormis la CRTV, le pays compte 25 chaînes de télévisions privées. Il est donc nécessaire que les responsables de ces structures s’approprient le plus tôt possible, les contours du passage de l’analogique vers le numérique.