Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué lundi une nouvelle aide au pays.

 La décrispation est effective depuis lundi entre le gouvernement malien et le Fonds monétaire international. Le FMI a annoncé avoir repris son aide financière au Mali. L’aide était gelée depuis six mois après le constat de dysfonctionnements répréhensibles dans la gestion budgétaire du pays. Le Fonds a notamment fustigé l'achat d'un avion présidentiel pour 40 millions de dollars par l’Etat malien. Dans le même ordre d’idées,  il était reproché à Bamako d’avoir cautionné un contrat de 140 millions de dollars passé par l'armée avec une petite entreprise locale dans des conditions floues.

Selon le chef de mission du FMI au Mali, Christian Josz qui s’est confié à la presse locale, ces opérations « …ont fait douter de l'engagement des autorités à mener une bonne gestion publique ». Mis face à ses responsabilités, le gouvernement malien s’est amendé.  Il a corrigé son code des marchés publics et fait preuve de transparence. Il a notamment accepté la publication de deux audits indépendants ayant révélé des manquements aux règlements. Ces dossiers  ont été transmis à la justice afin que les éventuels coupables rendent gorge.  En outre, le gouvernement malien a annulé plusieurs autres contrats passés par l'armée ou a revu à la baisse leur facturation totale.

Par le passé, le Fonds avait déjà accordé deux aides d'urgence au pays. Lundi dernier,  il a donné son accord pour le versement de 11,7 millions de dollars de prêts à Bamako, pour faire face à la crise politico-militaire dans le nord du pays. Le réchauffement des relations avec le FMI devrait accélérer le retour des grandes institutions internationales qui soutiennent le Mali. Elles ont déjà débloqué près de deux milliards de dollars et constituent le principal moteur de l'activité économique du pays. La croissance économique du Mali devrait atteindre 5,8% cette année.