Les travaux d’avancement du chemin de fer Batchenga-Ka’a au centre de la réunion du Comifer lundi à Yaoundé.
Le ministre des Transports, Robert Nkili, a présidé la 20e session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer) lundi dernier à Yaoundé. Il s’agissait pour l’organe, de faire le point sur les travaux de renouvellement des 150 km reliant Batchenga à Ka’a. Le comité a ainsi pris acte des retards accusés par l’entreprise en charge de leur réalisation. En effet, le comité a pris la décision de conduire une mission sur le site des travaux le 15 décembre prochain afin de constater la situation et donner des instructions fermes. Le MinT a eu à déclarer que « le Comifer se réserve le droit de donner des instructions à la Camrail pour que des mesures alternatives soient envisagées. » Hamadou Sali, président du Conseil d’administration de la Camrail a expliqué : « La société qui a gagné le marché de Batchenga-Ka’a ne respecte pas le délai d’exécution imparti. Nous avons rappelé cette société à l’ordre parce que nous on a besoin d’aller très vite. Le chemin de fer camerounais est un chemin de fer régional qui dessert la Centrafrique, le Tchad, le Gabon…»
Entre temps, un projet attire l’attention des bailleurs de fonds. Celui du chemin de fer entre Ngaoundéré et N’djamena. Le ministre des Transports a affirmé : « Nous avons un intérêt nouveau avec le chemin de fer Ngaoundéré-N’djamena qui aura comme partenaire stratégique Bolloré logistics. Les bailleurs de fonds accourent parce qu’ils trouvent que c’est un projet intégrateur qui va concerner plusieurs pays: le Cameroun, le Nigéria, le Gabon et le Congo. » Et à M. Hamadou Sali d’ajouter : « Aujourd’hui il ne reste que la réunion des bailleurs de fonds pour décider de la contribution de chacun. La BAD a décidé de financer tout le projet d’études de cette voie et beaucoup de bailleurs souhaitent financer ce projet d’intégration régionale et de développement de notre pays.»
L’état d’avancement de la recherche de financement pour les 15 voitures à voyageurs, les cinq autorails et les trois locomotives pour l’activité de transport à voyageurs a également été dressé. Ainsi, l’année 2016 a été fixée comme l’échéance de leur réception. « Les Camerounais attendent les autorails entre Douala et Yaoundé. Nous allons encore acquérir 15 voitures-voyageurs et cinq autorails en raison de la demande forte de nos compatriotes », a réaffirmé le Mintransport. Entre temps, le Comifer a pour mission de continuer de veiller à la mise en application des dispositions prévues par la convention en particulier l’avenant n°2.
