Une foire-exposition a meublé la commémoration de la 23^eédition de la journée internationale y relative mercredi au palais des Sports de Yaoundé.

Les personnes handicapées ont donné à voir mercredi au palais des Sports de Yaoundé.

Des tableaux de décoration aux pots en argile ou en céramique en passant par des caramels à base de fève de cacao, des produits de beauté, des bracelets et des fleurs. Tout un régal pour les yeux, concoctés des mains de maîtres par des malvoyants, des déficients auditifs, des handicapés moteurs. Question de démontrer que ces personnes vulnérables sont désormais autonomes. « Aujourd’hui, grâce à nos potentialités, nous sommes respectés. La preuve, je ne mendie pas, je parviens à m’occuper de ma famille à travers la fabrication des produits de beauté », raconte Georges Joseph Eyebe, handicapé visuel de l’association dynamique des aveugles recherchant l’autonomie (Adara). « L’aveugle voit sans voir. La vraie vue est celle de l’esprit », poursuit-il. Un esprit d’autonomie qui anime aussi Ernest Djewel, spécialiste de la confection des maquettes venu de Bokito présenter ses échantillons.

C’est que la commémoration de la 23^eédition de la Journée internationale des personnes handicapées (Jiph) par le ministère des Affaires sociales hier a mobilisé la communauté nationale sur la problématique de l’inclusion de ces personnes et de leur participation efficiente au développement du pays. En ce qui concerne cette 23^e édition qui était placée sur le thème : « Développement durable : La promesse de la technologie », le ministre Cathérine Bakang Mbock a rappelé que ce thème est un impératif à l’intégration de l’approche handicap et vulnérabilité dans les actions de développement technologique. Ainsi, grâce à leur accès aux nouvelles technologies, il sera possible  d’avoir un effet multiplicateur sur la réduction de la pauvreté, l’éducation de qualité, la santé et l’environnement. En ce sens que les Tic facilitent entre autres l’éclosion des activités génératrices de revenus pour les populations les plus pauvres. D’où la gratitude du Minas à l’endroit de l’Institut africain d’informatique (IAI) qui a formé une centaine de personnes handicapées.

A cette occasion, grâce à un partenariat fructueux avec la Fondation Chantal Biya, un pasteur de l’Epc, immobilisé à la suite d’un accident, a reçu un fauteil roulant électrique d’une valeur de trois millions de F. D’autres appareils constitués des fauteuils, des prothèses, des cannes blanches, une machine de transcription en braille, d’autres appuis ont été remis aux personnes handicapées. De même des trophées aux handicapés sportifs vainqueurs du tournoi de la Jiph 2014. C’est sur une invitation de tous au changement de comportements afin que la technologie soit un facilitateur de prise en charge de ces personnes  que les manifestations ont pris fin..