Un numéro vert désormais disponible au call center inauguré mardi par le Sg de la région.
Brigitte est mariée depuis plus de 20 ans. La sérénité qu’elle a retrouvée aujourd’hui, après des années d’humiliation de la part de sa belle-famille, ne lui fait pas oublier les mauvais moments. La cinquantaine sonnée, elle a vécu le martyr. Son époux et ses belles-sœurs lui en ont fait voir de toutes les couleurs. De son côté, Myriam, la quarantaine, est depuis quelques mois victime de sa belle-mère. Laquelle « découvre », après dix ans de mariage, que la femme de son fils ne vaut rien, qu’elle n’est pas à sa place. D’ailleurs, son fils lui a présenté une autre femme…
La liste des femmes victimes de violences de toutes sortes serait difficile à établir. D’ailleurs certaines n’osent pas se déclarer, tant leur situation est parfois humiliante. Elles sont pourtant désormais invitées à franchir le pas, au moyen d’un numéro vert, le 2 33 42 56 68, opérationnel depuis mardi, au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille d’Akwa – inauguré par Ludovic Etienne Ngbwa, Sg de la région. C’est là un lieu d’écoute et de conseil.
Les femmes victimes de violences physiques, psychologiques ou autres, sont en nette progression malgré les plaidoyers çà et là. L’Enquête démographique et de santé à indicateurs multiples (Eds-Mics2011) a révélé que 60% des femmes en union ont subi des violences physiques, sexuelles et émotionnelles de la part de leur mari, 55% ont subi depuis l’âge de 15 ans des violences dans la sphère familiale et relationnelle, 43% sont victimes de violences conjugales ont eu des blessures à la suite des coups.
D’autres violences ont fait surface. Il s’agit de celles basées sur le genre (tout acte de violence dirigé contre une personne sur la base de son sexe). La campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, dont le thème de la 6e édition du café Genre est « Tic et violence basée sur le genre / Féminisation du Vih/Sida » organisée par Onu-Femmes, a pour objectif de remettre au goût du jour les efforts faits, et de constater le retard sur la prise de véritable décision et de sanction y afférentes.
