Les 3 000 milliards de F demandés par le président Barack Obama au Congrès vont permettre d’accélérer la recherche et à poursuivre le combat dans les pays les plus touchés.
En visite, mardi dernier, dans les locaux des Instituts américains de la santé (NIH) à Bethesda, une banlieue proche de Washington, Barack Obama a invité le Congrès américain à débloquer un fonds d’urgence de près de 6 milliards de dollars, soit environ 3 000 milliards de F, pour lutter contre Ebola. Pour le président des Etats-Unis, il est question de se mobiliser davantage pour trouver une solution définitive et durable à cette épidémie. «Nous ne pourrons vaincre Ebola sans financements complémentaires. Si nous voulons que d’autres pays continuent à se mobiliser, nous devons continuer à montrer la voie», a-t-il indiqué. Tout en rappelant que quelque 3 000 militaires et civils américains sont déployés en Afrique de l’Ouest dans les pays les plus touchés.
Rappelant que la question du financement de la lutte contre Ebola a fait jusqu’ici l’objet d’un consensus entre républicains et démocrates, Barack Obama a tenu à mettre les uns et les autres en garde contre toute confusion qui pourrait survenir entre financement de la lutte contre Ebola et chaudes discussions budgétaires en cours. Cette interpellation du président américain intervient au moment où les élus du Congrès s’apprêtent à partir en vacances le 12 décembre prochain. «Ce n’est pas une question de politique. C’est une affaire de bon sens. Faisons-le. C’est un beau cadeau d’anniversaire pour les Américains et pour le monde», a-t-il ajouté. Pour M. Obama, loin d’être une simple affaire, la lutte contre Ebola constitue un véritable challenge pour les Etats-Unis. «Nous devons éradiquer cette maladie, ce n’est pas un virus que nous pouvons gérer avec quelques cas ici et là. Nous ne pouvons pas baisser la garde, ne serait-ce qu’un seul instant», a-t-il martelé.
Le fonds d’urgence défendu par le président américain consistera non seulement à poursuivre la lutte sur le terrain, mais aussi à accélérer la recherche en cours pour un vaccin thérapeutique. Co-développé par l’Institut des allergies et des maladies infectieuses et le laboratoire britannique Glaxo Smith Kline, ledit vaccin, selon les premiers résultats rendus publics il y a quelques jours, a déclenché une bonne réponse immunitaire. «Aucun vaccin potentiel contre Ebola n’était allé aussi loin. C’est une excellente nouvelle», s’en réjouit-il. Alors que les derniers chiffres de la maladie publiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) font état de 6 070 morts sur un total de 17 145 personnes infectées.
