En vue de transformer la production agricole de la région, la ministre Ananga Messina était en mission jeudi.

En une demi-dizaine de rencontres et d’observations, jeudi dernier, Clémentine Ananga Messina, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, en charge du Développement rural, a tâté le terrain sur lequel la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement camerounais vont déployer un grand projet destiné à mieux exploiter les exploitations d’ananas à Awae (Mefou-et-Afamba) comme dans les bassins de production de ce fruit et dans l’horticulture ; la culture de la banane-plantain…

Dans l’esprit de la ministre et de sa suite, se trouvaient les 100 millions de dollars (environ 50 milliards de F) que la BAD compte affecter au financement de l’industrialisation. Une opportunité que les autorités du secteur du développement rural comptent bien mettre en valeur, à l’image d’un projet similaire avec la Banque mondiale qui s’intéresse au sorgho, dont la production croît et alimente les industries brassicoles. Pour l’ananas, il s’agira donc d’ajouter de la valeur aux récoltes.

Au bout d’une journée de visite, Mme Ananga Messina s’est dite satisfaite de ce qu’elle a vu. Et singulièrement marquée par l’implication de jeunes bras dans une activité qui s’étend. En même temps que ces nouveaux agriculteurs créent de la richesse, a-t-elle souligné, ils réduisent la masse des chômeurs en s’employant eux-mêmes et en créant des emplois agricoles pour d’autres. Pourtant, la marge de progression est encore grande. Grâce à la transformation de la production (fabrication de jus, par exemple), les recettes de chaque exploitation peuvent quadrupler.

Cette première évaluation du potentiel à industrialiser a aussi permis à la ministre de remettre, en attendant d’aller plus en avant dans le chantier annoncé, du matériel agricole aux agriculteurs d’Awae, de Mfou et des environs.