Un an après la mort de Nelson Mandela, son souvenir demeure vivace dans la mémoire des Sud-Africains et de la communauté internationale. Mandela reste au premier plan dans son pays, y compris à même la peau de ses compatriotes en arc-en-ciel. En Afrique du Sud, personne n’a oublié le jeudi 5 décembre 2013. Le président Jacob Zuma était alors intervenu en direct, à un peu plus de 23 h pour annoncer solennellement le décès de Nelson Mandela. Dans les heures qui ont suivi, des foules de Sud-Africains se sont formées devant la résidence à Johannesburg, de celui qu’on appelait aussi Madiba pour lui rendre un ultime hommage. Sa première maison à Soweto, bastion de la lutte anti-apartheid a également été envahie par des milliers d’anonymes avec des fleurs et des messages à l’adresse de l’illustre homme d’Etat. Cette mémoire, une année après, en l’honneur de Nelson Mandela est toujours entretenue. C’est ainsi que vendredi dernier, date commémorative de son décès, avant une cérémonie officielle, les Sud-Africains ont été appelés à observer six minutes et sept secondes de bruit. Cloches et sirènes sans oublier les vuvuzelas, une corne typiquement locale ont été mis à contribution pour faire le tapage qu’il fallait. Six minutes et sept secondes pour marquer les 67 ans de militantisme et d’action politique de l’icône de la lutte anti-apartheid. Et c’est ainsi qu’à dessein les Nations unies lui ont consacré toute une journée internationale.
Aussi, en novembre 2009, l’Assemblée générale de Organisation des Nations unies (ONU) déclarait-elle le 18 juillet, jour de naissance de Madiba « Journée internationale Nelson Mandela » en l’honneur de la contribution de l’ex-président Sud-Africain à la culture de la paix et de la liberté. En effet, pendant 67 ans, Nelson Mandela a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre débarrassée de ses vieux démons racistes. La résolution de l’Assemblée générale de l’ONU valide, par conséquent, les valeurs défendues par Nelson Mandela et son dévouement pour l’espèce humaine dans toute sa différence. Un engagement sans concession, source de la promotion des relations entre les races, de la protection des droits de l’homme, de la réconciliation nationale et de l’égalité entre les sexes. Comment ne pas dire que pour la mémoire collective Mandela reste l’icône de tous ces damnés de la terre. En soi, il demeure un éternel messager de la tolérance et du mieux-être.
