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Dossier de la Rédaction

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Leonora Miano au bercail

leonora-mianoL’écrivaine camerounaise, Prix Femina 2013, est au Cameroun à l’initiative de l’Institut français pour partager l’ensemble de son œuvre. CT fait son  portrait.

Elle a connu la reconnaissance par les prix littéraires dès les premiers jets de son œuvre.

Mais Leonora Miano ne s’écarte pas de la recherche effrénée du mot, de cette mélancolie de l’histoire, du personnage, ceux-là mêmes qui portent toute l’émotion du livre. Une sensibilité qu’elle partage depuis lundi avec ses lecteurs et les hommes de média camerounais. L’auteure à succès, Prix Femina 2013 pour son roman « La saison de l’ombre » est au Cameroun, à l’initiative de l’Institut français (IFC). Un retour sur ses terres huit ans après son dernier séjour. Occasion d’une rencontre riche en révélations.

D’abord les points sur les i. Certains la décrivent comme une « afropéenne » - ce néologisme pour expliquer cette mutation d’Africain à Européen - mais Leonora Miano préfère être considérée comme une africaniste globale, car dit-elle, « les populations africaines font partie de moi. » D’ailleurs, elle est arrivée en France à 18 ans, après une enfance passée au Cameroun. Ses origines constituent alors une source à laquelle l’écrivaine de 41 ans s’abreuve pour imager les décors à la fois africain et européen de ses livres.leonora-miano

Celle qui rédige des poèmes depuis qu’elle a huit ans se révèle passionnée de musique. Elle a nourri pendant plusieurs années le désir de faire carrière dans le music-hall, chante ses propres textes et écrit en écoutant Coldplay… Elle ajoute : « Au jazz, j’ai emprunté de la structuration pour rédiger mes textes. » L’écriture est son identité, ce canal par lequel elle rentre en contact avec son prochain. Et ce sont ses personnages qui en général ressortent toute la susceptibilité de ses romans. « Le personnage tient le texte de fiction, on s’identifie à lui, il crée des émotions dont on est proche. Je ne donne pas beaucoup d’espace au corps de mes personnages, car les Noirs ont longtemps été réduits à leur apparence. Je les laisse exprimer leur intériorité », précise-t-elle.

Un effet perceptible dans la majorité de ses œuvres, comme « Blues pour Elise », « Ces âmes chagrines », ou encore « La saison de l’ombre » qui traduit fort à propos les notions d’arrachement, de perte d’un être cher, à travers ces femmes auxquelles on a pris un fils. Pour cette fille de prof qui avoue aimer l’école, c’est un honneur de voir « L’intérieur de la nuit », son premier roman, au programme des classes de seconde au Cameroun. Et si pour Leonora Miano ses nombreuses distinctions (Grand Prix du Roman métis 2013, Prix Eugène Brazier 2009, Prix Goncourt des lycéens 2006…) ne lui donnent pas le pouvoir de changer les choses, elle ne peut pas éluder la frénésie embaumant chacun de ses livres, porté ou non par la critique, qu’elle avoue ne plus lire.

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