Un symposium sur la facilité des processus de passation avec les points focaux s’est tenu mercredi à Yaoundé.

Les dysfonctionnements et mauvaises pratiques ont la peau dure dans le secteur des marchés publics. Selon l’Agence de régulation des marchés publics (Armp), la cote d’alerte a été atteinte en 2014 où les mauvaises pratiques sont passées de 908 à 1205, soit un accroissement de 31%. « En gros, il y a des dysfonctionnements liés à une faible capacité des acteurs et ceux liés à des problèmes de gouvernance », confie Janvier Ndjebet, chef de la division du suivi des opérations de passation des marchés à l’Armp.

Aussi, parce que l’Agence a le devoir de mettre en exergue les égarements des autres acteurs de la sphère, pour ce qui est des mauvaises pratiques, elle a aussi le devoir de transparence, d’instauration d’un dialogue entre les différents acteurs du secteur public, privé, de la société civile et des différents partenaires techniques et financiers. Ainsi, tel que l’a rappelé Joseph Ngo,  directeur général de l’Armp à l’ouverture des travaux, le symposium d’hier constitue un premier pas dans la mise en place de ce dialogue qui se veut institutionnel et pacifique entre les acteurs majeurs que sont l’Armp et les points focaux. Il est également l’occasion idoine pour trouver des solutions aux problèmes de sous-consommation des crédits alloués aux différents projets, et doit servir d’appel à la responsabilité collective.

Au cours des débats, il a été notamment question d’attirer l’attention des acteurs sur le degré d’implication et de responsabilité de chacun et de mutualiser l’information pour l’assainissement du système. Au terme des travaux, quelques axes de coopération ont été mis sur pied. Ils portent entre autres, sur le renforcement des capacités des acteurs, une meilleure communication sur les procédures et l’instauration d’une meilleure gouvernance. « Quelque soit la justesse des règles qui l’organise, l’efficacité du système des marchés publics demeurera tributaire de la manière avec laquelle les acteurs agenceront leurs conduites respectives », pense Guy Mairlo Em-Ndjang, inspecteur à l’Armp. Au regard de l’intérêt des débats, cette concertation sera suivie d’autres pour améliorer la performance du système des marchés publics au Cameroun, selon le Dg de l’Armp.