Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Médicaments illicites: les comptoirs toujours achalandés

Medicament rueLe commerce de médicaments dans la rue continue d’attirer des aventuriers alors même que l’activité est réprimée par la loi.

Un jeune homme qui se fait appeler « docta », la trentaine bien entamée, s’explique au milieu d’un petit attroupement à l’entrée du marché central de Yaoundé. Son interlocutrice a l’air de vouloir en découdre avec lui. A ses côtés, sa fille qui visiblement va mal. Dans la dispute, on apprend que l’adolescente de 17 ans a acheté en début de week-end des médicaments à « docta » pour se faire avorter. Lesdits médicaments ont été conseillés par le vendeur et l’affaire a tourné mal. Pendant qu’on en est là, un couple de jeunes parents qui arrive avec son bébé d’environ deux semaines qui chauffe toujours malgré la prise des médicaments prescrits et vendus par « docta ».

Ceci n’est pas un cliché. Juste un élément qui prouve que la vente des médicaments dans la rue prospère toujours, malgré les interdictions des autorités compétentes. Le secteur grouille de monde dans différents marchés et quartiers de Yaoundé, même si certains opérateurs assurent que « le marché n’est plus aussi lucratif qu’avant ». « Il y a de plus en plus de personnes qui s’installent. Ce qui effrite la clientèle », argumente Lewis Malake. Ici, les médicaments sont vendus comme des cigarettes : sur des comptoirs encombrés, couverts d’étoffes plus ou moins propres. Certains vendeurs tentent, avec plus ou moins de bonheur, de s’installer comme en officine ! Au carrefour à « Cœur ouvert » au quartier Messassi à Yaoundé, un vendeur de médicaments illicite fait la différence. Son espace est spacieux, les médicaments visiblement bien classés. Certes, ça ne change rien au caractère illicite, mais le manège captive les esprits naïfs qui accourent. Parfois, l’intégrité des boîtes est violée par ces mains inexpertes pour donner à l’acheteur l’équivalent de sa bourse.

Il y a pire : de fausses pharmacies installées en bonne et due forme sont ouvertes au public à Douala avec des fausses enseignes. Un pseudo-pharmacien installé en clientèle privé à Ekondo-Titi, dans le Sud-Ouest a été ainsi pris la main dans le sac. Il était inscrit à l’Ordre national des pharmaciens !

Le circuit informel de vente de produits pharmaceutiques représente 20 à 25 % du marché des médicaments au Cameroun. Une étude menée par la direction des statistiques et de la comptabilité du ministère des Finances révèle que les médicaments viennent d’un pays voisin pour la plupart. 11% sont des échantillons médicaux. Les vendeurs affirment qu’une bonne partie de leurs livraisons viennent des laboratoires pharmaceutiques. La loi N° 90/035 du 10 août 90 condamne la vente illicite des médicaments. Quelquefois, les commissions locales de lutte organisent des séances d’incinération des produits saisis, mais l’activité prospère.Medicament rue

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière