Le projet de pipeline pour hydrocarbures est né du constat de la situation qui prévaut actuellement. En effet, au Cameroun, le ravitaillement en produits pétroliers raffinés est assuré par l’importation et la production locale (Sonara à Limbe). Ces produits sont ensuite transportés par des navires, des camions-citernes et des trains via le réseau routier et le chemin de fer reliant les principales villes du Cameroun. Sauf que, le mode de transport actuel présente une menace pour la sécurité énergétique et le développement industriel du pays. Dans le souci de moderniser ce secteur, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) a entrepris en 2009, la construction et la conception d’un réseau de pipelines entre Limbe et Yaoundé et entre Limbe et Bamenda. Grâce au financement américain (don de United States Trade and Development Agency (USTDA), des études de faisabilité ont été conduites par la société américaine Worley Parsons. Ces études ont été validées par un Comité de pilotage interministériel. Objectif : réduire les subventions des produits pétroliers à la pompe, sécuriser le trafic et les populations et réaliser des gains substantiels pour soutenir la croissance économique à travers la création d’emplois, le transfert de technologies, le paiement des redevances, taxes et impôts.
Le 11 juin 2013, un avis international à manifestation d’intérêt a été lancé pour le recrutement des entreprises susceptibles de réaliser les deux premiers tronçons de pipelines retenus par le gouvernement. C’est à l’issue de l’examen des dossiers des 14 postulants par le cabinet indépendant retenu que le consortium 3PL Project sortira premier et donc, attributaire du lot n°1 à savoir Limbe-Douala-Edéa-Yaoundé. Des sessions de négociation des termes du contrat suivront jusqu'à leur aboutissement au 1er décembre dernier.
