Ouvert mercredi à Douala, le colloque sur ce partenariat vieux de 5 ans nourrit beaucoup d’espoirs.

« Le Forum Douane/Entreprises, 5 ans après : quel chemin parcouru ? Indicateurs d’évaluation et éléments de perspectives ». Le thème du colloque de trois jours ouvert hier à l’hôtel Sawa de Douala se veut clair. Il s’agit de dresser un diagnostic sans complaisance des résultats de ce mariage. Les acquis peuvent être consolidés et les manquements corrigés pour « une plus grande efficacité », selon le vœu du représentant du ministre des Finances à la cérémonie d’ouverture, Ludovic Ngbwa, Sg de la région du Littoral.

Pour cela, la douane se tient prête à écouter les préoccupations des opérateurs privés et de recueillir leurs attentes. Cela dit, on s’accorde d’abord à relever les avancées enregistrées depuis le lancement du forum en mars 2009. Notamment, la création d’un centre d’appels téléphoniques (au 8044) qui informe les usagers sur la réglementation et les procédures de dédouanement ; la signature de protocoles d’accord pour la lutte contre la contrebande et la contrefaçon ; la transparence et la prévisibilité dans les opérations du commerce extérieur ; la mise en place de la Soirée des partenaires, etc.

Mais des attentes demeurent. Selon des informations obtenues par CT, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) souhaite par exemple que soient harmonisées les approches utilisées et les propositions des différentes instances paritaires (organes et corps de métiers existants) pour faciliter les opérations de la place portuaire. Le groupement propose également, entre autres choses, la délocalisation du forum dans d’autres régions du pays, afin d’impliquer les acteurs et les douaniers de ces localités.

Le forum, a rappelé le Dg des Douanes, Minette Libom li Likeng, est un cadre de concertation qui doit permettre de combiner performances budgétaires et facilitation des opérations douanières. Toutes les propositions devraient donc être les bienvenues. Ce sera probablement aussi l’occasion de relancer celles des entreprises qui font preuve de « timidité au niveau de l’appropriation des outils mis à leur disposition ». Le Dg des Douanes n’écarte pas l’éventualité selon laquelle ces outils « n’étaient peut-être pas adaptés ». La rencontre ouverte hier donne l’occasion de rectifier ce qui doit l’être, pour convaincre les encore dubitatifs.

Au cours des travaux, diverses préoccupation sont au menu d’ateliers : « Les douanes camerounaises face aux défis de la protection et de l’accompagnement des entreprises nationales » ; « Perspectives et attentes du secteur privé dans la démarche partenariale » ; « Gestion de la plateforme portuaire : défis, contraintes et projections », etc. Point final vendredi, avec l’organisation de la 7e édition de la Soirée des partenaires de la Douane.