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Dossier de la Rédaction

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Vision pour le Logone

L’eau, sans laquelle aucune vie n’est possible, se mue parfois en catastrophe pour peu qu’elle se transforme en flots impétueux. Les populations du pourtour de la digue de Maga, dans la vallée du Logone, région de l’Extrême-Nord, en savent quelque chose. Elles qui, depuis une décennie, vivent le drame d’inondations saisonnières.

Tout jusqu’alors semblait avoir été essayé pour mettre un terme à cette situation. Sans succès. Jusqu’à ce que, avant-hier, une approche globale de l’appréhension de ce phénomène soit dévoilée au public. A travers la restitution de « l’audit environnemental stratégique des inondations dans la zone d’influence de l’aménagement hydro-agricole de Maga », le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Pierre Helé, a, en effet, présenté devant un auditoire composé de représentants d’administrations sectorielles, de la société civile, de membres du corps diplomatique et de représentants d’organismes internationaux, la synthèse d’une étude de 363 pages.

Comme tout document stratégique, l’étude commence par une analyse de la situation pour s’achever par un plan d’action. C’est-à-dire un catalogue d’interventions à mettre en œuvre, par des administrations identifiées, selon leur domaine de compétence. Il s’agit, somme toute, d’un plan d’aménagement qui, au-delà d’endiguer les inondations, propose la répartition des espaces et leur utilisation dans le cadre d’un développement durable. Une approche de gestion définie dans l’esprit du rapport de Brundtland comme « un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »

Il s’agirait, pour le cas du bassin du Logone, de renverser la situation actuelle. De manière à tirer plutôt avantage de la disponibilité en eau et sa faible utilisation actuelle identifiée comme source d’inondation. Ainsi, les gros torrents dévalant les pentes des Monts Mandara, en saison des pluies, seraient apprivoisées et utilisés pour les besoins des bêtes et des humains, dans des projets de développement de l’agriculture et de l’élevage. De plus, l’indentification des zones constructibles devrait soustraire les populations aux furies des intempéries, le cas échéant.

Cette approche novatrice est tirée de la gamme d’instruments qu’offre aujourd’hui le développement durable. Une mouvance mondiale pour la protection de l’environnement dans laquelle s’est inscrit le Cameroun, depuis la conférence de Rio de Janeiro (Brésil) de 1992. L’audit-environnement, puisqu’il s’agit de lui est édicté par la loi N° 96/12 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement et définie par le décret N° 2913/0171/PM du 14 février 2013 fixant modalités de réalisation des Etudes d’impact environnemental et social. L’audit et l’Etude d’impact environnemental (Eie) appartiennent à une gamme d’outils permettant de conjurer, en amont de tout grand projet, les nuisances graves pour l’homme et son environnement. Une démarche qui, dans les années 1970, n’avait pas cours, au moment ou fut construit le barrage de Maga, ce projet de développement porteur d’espoirs à l’époque, devenu aujourd’hui une épée de Damoclès pour la vallée du Logone.

 

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