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Dossier de la Rédaction

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Cameroon Art Critics, il faut sauver la culture !

L’Association Camac a récemment organisé deux journées à l’Institut Goethe à Yaoundé pour réfléchir à l’épanouissement du journaliste culturel dans les rédactions.


On dit d’elle qu’elle est le parent pauvre des médias. D’un autre côté, il serait tout aussi logique de dire qu’elle est la grande orpheline des médias, celle que l’on abandonne, que l’on retranche à la moindre incursion publicitaire. Elle, c’est la culture. Qui de mieux que les journalistes culturels pour se préoccuper de son sort dans les colonnes de journaux et les tranches audiovisuelles ? Autour de Parfait Tabapsi, président de la Cameroon Art Critics (Camac), les membres de l’association réunis les 16 et 17 décembre derniers à l’Institut Goethe à Yaoundé à l’occasion de la première édition des « Camac Days » se sont penchés sur l’avenir de ce journaliste spécialisé dans les rédactions.

De l’avis des panelistes - entre autres artistes, promoteurs culturels, responsables de rédactions, critiques et journalistes - conviés à cette réflexion, il y a des notes d’espoir. La culture, bon gré mal gré, existe. Et bien qu’elle doive lutter pour survivre, l’activité culturelle parvient à accompagner des acteurs dans leurs premiers pas et dans leurs différents projets. Mardi dernier des artistes du premier panel l’ont d’ailleurs reconnu : sans les journalistes culturels professionnels, ils n’auraient jamais pu réaliser leurs rêves. Sanzy Viany, chanteuse a révélé : « Mes débuts avec les médias n’ont pas été faciles. Mais je suis ce que je suis parce que j’ai rencontré des journalistes à l’éthique professionnelle. Ils sont aujourd’hui comme des membres de ma famille. » Et Nana Ardo, humoriste, d’appuyer : « Un évènement qui n’est pas relayé par la presse est un non évènement. »

Certes la presse portée sur la culture fait ce qu’elle peut, avec les moyens qui sont les siens, handicapée au premier chef par un manque de spécialisation. De quoi entraîner des limites flagrantes au niveau du traitement de l’information. Pour Serge Olivier Fokoua, directeur des Rencontres d’arts visuels de Yaoundé (RAVY), « on s’attend à voir une véritable analyse de notre travail mais les articles sont survolés. Ce ne sont que des comptes rendus. Les journalistes parlent de l’art performance par exemple en profane, de l’extérieur. On sent qu’il n’y a pas eu de recherche. Très souvent ils recopient le dossier de presse et c’est un peu décevant. » Comment aller plus loin que de simples comptes-rendus de spectacles ? C’est là toute la raison d’être de ces « Camac Days », amenés par la Camac créée en 2010. L’écho de cet événement veut aboutir sur une charte du journaliste culturel, des professionnels capables de comprendre, d’épouser l’essence d’un spectacle, d’un film, d’une œuvre d’art, d’un livre. Et dépasser enfin le statut de journaliste tout court pour devenir un véritable journaliste culturel.

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