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Dossier de la Rédaction

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Théâtre: mais qui donc es-tu père ?

Telle est la question qui a constituée la trame de la pièce théâtrale intitulée « Juste savoir » jouée mercredi dernier à l’Institut Goethe à Yaoundé par la compagnie « Ngoti ». 


Le café du théâtre de l’Institut Goethe a livré sa dernière pièce mercredi dernier à Yaoundé. Et pour finir l’année en beauté, les férus du théâtre ont eu droit à une scène de vie. L’histoire est celle d’un fils, parti il y a vingt ans à cause des souffrances qu’endurait sa mère, sans avoir eu le temps de savoir qui était son père. Seulement, un beau jour, il prend la résolution d’aller à sa rencontre. Sauf qu’au moment où il le retrouve enfin un soir, celui-ci est en pleine séance de prière. Regardant d’un œil curieux la scène à laquelle se livrait son père, il attendra en vain que son géniteur le reconnaisse, lui accorde l’attention et l’affection dont il aura pendant longtemps été privé. Hélas ! Ce dernier fera montre d’une indifférence sans précédent à son égard. Las d’attendre, le fils s’exclama et dit : « Père me voici ! Je viens à ta rencontre ! ». En guise de réponse, son père lui dit : « Mais qui donc es-tu et que me veux-tu ? ». Et au fils de dire : « Je viens savoir qui est mon père ! ». Et puis soudain, le ton monte. Le père, furieux, dit : « Et c’est pour cette raison que tu viens me perturber dans ma prière ? ». Le fils répliqua : « Mais qui es-tu père ? Après tant d’années c’est de cette façon que tu reçois ton fils ? ».

La suite des échanges sera tout aussi virulente, avec des protagonistes qui se jaugent et se jugent tout en essayant inexorablement de se comprendre. Le fils, fatigué d’avoir en face un père qui refuse de reconnaître ses erreurs, parce que rejetant à chaque fois la faute sur une mère parti sans crier gare, trouva tout de même matière à captiver l’attention de son père. « Père ! Je dois partir, car contrairement à toi qui ne veux rien dire sur sa personne, je dois te dire que je suis marié. Ma femme est enceinte et bientôt mettra au monde un fils ! », lui dit-il. Puis d’un air pressé, il fit semblant de s’en aller, revint sur ses pas, en lassa son père, puis partit en courant. Le père, stupéfait, s’assagit, suivant son fils à petits pas, s’arrêta et dit : « Vas ! Vas mon fils et ne soit pas comme ton père ! Mais surtout veille sur le nom que tu donneras à ton fils et n’oublie surtout pas les rituels », susurra-t-il.

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