Des accrochages survenus dans la localité de Mbrés au nord de Bangui entre anti-Balaka et ex-Seleka ont également fait des centaines de blessés.
On est loin d’en finir avec les violences inter-communautaires en Centrafrique. Selon des sources, pas moins de trente personnes ont péri et plusieurs dizaines de blessés ont été enregistrés au cours des combats survenus il y a quelques jours à Mbrés, localité située dans le Nord de Bangui, entre éléments anti-Balaka et ex-Seleka. D’après la gendarmerie locale, les affrontements qui ont duré plusieurs jours ont également entraîné des pillages. Des éléments de l’ex-Séléka stationnés à Kaga-Bandoro sont arrivés en renfort à leurs «frères d’armes». Une situation qui ne pouvait que contribuer à empirer davantage la situation. Terrorisées et tourmentées par ce spectacle effrayant, les populations ont dû tout abandonner, laissant derrière elles une localité presque fantôme où ces bandes armées règnent en maîtres.
A l’origine, les sources rapportent que la mort d’un habitant du village voisin aurait entraîné provoqué ce différend. Parmi les victimes, l’on signale la mort d’un agent de la Croix rouge centrafricaine qui tentait d’aller secourir des blessés. Et pourtant, le 13 décembre dernier, les deux communautés ont pris part à une cérémonie de réconciliation organisée à la préfecture de Mbrés sous l’égide de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA). Un événement qui a non seulement faiT naître de l’espoir et entamé des relations pacifiques entre les deux communautés, mais aussi permis de ramener ceux des habitants qui avaient déserté la localité. Selon des sources concordantes, malgré la présence des forces onusiennes, les anti-Balaka, retranchés sur les montagnes et dans les grottes de Mbrés, et les ex-Séléka qui contrôlent le centre, s’observent en chiens de faïence. Située à environ 300 km de la capitale centrafricaine, Mbrés est devenue un terrain fertile aux combats entre ces deux groupes armés depuis quelques mois. Une barbarie qui a fini par contraindre les autorités administratives à fuir pour aller se cacher à Bangui, en attendant un hypothétique retour à la normale.
