Le bilan de 2014 et les recommandations pour 2015 faites jeudi en présence du préfet.

« On ferme les yeux et dès le mois de janvier 2015, on va redéployer les équipes sur le terrain ». Le préfet du Wouri, président de la plateforme d’actions de lutte contre le désordre urbain et la protection civile de la ville de Douala, a fait preuve de clémence avec les commerçants et autres vendeurs qui occupent la voie publique. Les opérations « coup de poing » sont suspendues pour le moment par rapport aux fêtes de fin d’années.

C’est en substance ce qu’on retient de la concertation que Naseri Paul Bea a eue avec les membres des différentes commissions de la plateforme qui s’est tenue jeudi dernier. Le délégué du gouvernement auprès de la Cud, Fritz Ntonè Ntonè, a présenté le nouveau matériel de lutte qui servira l’année prochaine.

Les communes d’arrondissement et les forces de l’ordre ont présenté leurs différentes actions. Globalement, on note la mise en fourrière de kiosques, de camions ainsi que des centaines de motos prises dans les zones interdites de circulation. Il y a aussi l’assainissement des quartiers, la libération de trottoirs dans certaines zones, l’enlèvement de containers, la lutte contre l’élevage urbain dans les concessions, la saisie de nombreux objets d’origine douteuse, des démolitions autour de la pénétrante Est, l’enlèvement de carcasses de voitures. A l’actif de la lutte également, la démolition des constructions anarchiques, l’assainissement et des agences de voyages. Pour l’hygiène et salubrité, on a parlé nettoyage avec les Journées intégrées de propreté dans le cadre des JCP...

Naseri Paul Bea est revenu sur la mise en fourrière des « cargos ». On apprendra que certains se sont reconvertis dans le transport des marchandises, initiative qu’il a louée. L’autorité a revanche regretté que d’autres conducteurs se livrent désormais à une activité encore plus dangereuse selon lui : le transport des enfants dans les coins retirés de la ville. « Il faut réagir pour ceux-là », a-t-il déclaré. Egalement pour les conducteurs de gros porteurs qui continuent de rouler à toute heure. Les sapeurs pompiers ont sollicité la construction des forages dans les marchés, où se produisent de temps en temps des incendies. Quant aux forces de l’ordre, elles ont posé le problème d’éclairage public pour mieux lutter contre le banditisme.