Réunis vendredi à Yaoundé au ministère des Transports pour discuter de la mise en œuvre de cette mesure, les responsables d’auto-écoles ont exprimé leur désapprobation.

Zacharie Ngoumbe, inspecteur général du ministère des Transports, représentant du ministre empêché a réuni les représentants des syndicats des transporteurs et des auto-écoles vendredi pour s’accorder sur les modalités pratiques de mise en œuvre de la décision ministérielle. Et non pour discuter de l’implication ou non des syndicats des transports dans la formation en vue de l’obtention du certificat de capacité. La mesure ayant été prise le 13 novembre par le Pr. Robert Nkili, chef de ce département ministériel, pour améliorer la qualité de service des taximen et autres, parce que certains ont fait état de ce que, des conducteurs ne maîtrisaient pas la ville.

Mais à peine le décor planté que Francis Ngah Messobo, président national des auto-écoles du Cameroun exprime son mécontentement. « Nous savons que les syndicats défendent les intérêts de leurs membres, mais dispenser une formation, c’est autre chose », regrette-t-il. Roger Kamsu, président national des syndicats des enseignants des auto-écoles du Cameroun lui, est pour la réforme mais propose que « les syndicalistes soient d’abord formés avant leur entrée en activité ». La réplique de l’inspecteur général ne se fait pas attendre. Il leur explique alors que « le ministre des Transports a reçu des propositions de ces partenaires sociaux en rapport avec la qualité de formation au certificat de capacité. Et désormais, les auto-écoles gardent le volet théorique et les syndicalistes s’occupent de l’aspect pratique. En tant qu’anciens conducteurs, ils maîtrisent la ville et les principales destinations et ils peuvent mieux former.»

Les applaudissements fusent. Les syndicats des transporteurs urbains sont aux anges. Ils remercient le ministre de Transports pour cette démarche. « Les auto-écoles forment à la conduite automobile mais n’apprennent pas aux taximen à connaître la ville, à entretenir de bonnes relations avec les usagers. Nous pouvons le faire et bien », clame un syndicaliste. Les responsables d’auto-écoles promettent ne pas lâcher prise. Ce, bien que  les syndicats aient été invités à dresser la liste des noms de leurs camarades aptes à dispenser ces formations pour transmission à l’administration, afin que la procédure soit enclenchée.