Des équipes mobiles sont déployées sur les principaux axes routiers à travers neuf des dix régions du pays.
Un bilan partiel de l’opération de prévention routière menée par la gendarmerie nationale, trois ans après son lancement, et daté du 2 décembre 2014 fait état de 113 968 infractions constatées. Pour plus d’un milliard 245 millions de F collectés et reversés au Trésor public.
Des sources concordantes au secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie font également état de l’excès de vitesse, des surcharges et des mauvais dépassements comme étant les infractions plus récurrentes. Certes, la situation s’améliore au fur et à mesure que les descentes sur le terrain se poursuivent avec de moins en moins des cas d’accidents signalés. Malgré cette embellie apparente, à la gendarmerie nationale l’on ne baisse pas pour autant la garde.
En cette période des fêtes, les pandores viennent de monter en puissance dans cette croisade contre les infractions sur la route. Les axes Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam et Bafoussam-Yaoundé communément appelés «triangle de la mort» parce que particulièrement accidentogènes, il y a quelques années, ne constituent plus leur seule priorité. Depuis quelque temps, la campagne s’étend à d’autres régions du Cameroun, à l’exception de l’Extrême-nord, compte tenu de la situation sécuritaire qui y prévaut. Pour la présente opération, un accent est mis sur la communication. Dépliants et autres supports sont distribués à cet effet aux usagers. Sensibilisation ne signifiant pas impunité, ceux des conducteurs pris en infraction sont sanctionnés.
Au poste mobile de Kafeng situé non loin de la ville de Bagangté dans la région de l’Ouest, le colonel Moïse Nwahba, inspecteur national de gendarmerie et ses troupes, ont sanctionné certains chauffeurs coupables le week-end dernier. Malgré les multiples nids-de-poule qui jonchent le parcours, nombre d’entre eux ne boudent toujours pas le plaisir de rouler à vive allure. Si chez certains conducteurs l’on trouve ces mesures contraignantes, du côté des passagers, l’action des pandores est plutôt saluée. Selon Mme Megne Kué épouse Fom Lucie, passagère en provenance de Bafoussam à destination de Yaoundé, «c’est une bonne action. Certes, on roule déjà sans souci, mais la gendarmerie doit redoubler d’ardeur pour sanctionner les récalcitrants.» «On se rend compte que la discipline revient petit à petit sur la route. On déplore seulement le mauvais état de la route», ajoute Raymond Mvondo, un conducteur. D’après le colonel Nwahba, «cette vaste opération consiste à éviter au maximum les hécatombes sur nos routes en cette période des fêtes. Heureusement que beaucoup commencent déjà à comprendre le bien fondé.»
