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Dossier de la Rédaction

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Tunisie : respect du verdict des urnes

Tandis que les résultats officiels des élections n’étaient pas encore annoncés, le candidat Béji  Caïd Essebsi, leader du parti laïc Nidaa Tounès, a annoncé sa victoire au second tour de l’élection présidentielle. Son rival, le président sortant, Moncef Marzouki, a contesté cette annonce précipitée et préféré attendre les résultats communiqués par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).   

Il est clair que la campagne pour le second tour de la présidentielle s’est déroulée dans un climat tendu. Les deux candidats se sont affrontés sur un ton acerbe qui traduisait, dans  chaque camp, le désir de remporter la victoire finale. Le dernier jour de la campagne électorale, l’armée tunisienne a neutralisé une bande d’individus qui tentait d’attaquer une école dans la localité de Haffouz où du matériel électoral avait été stocké, selon le ministère tunisien de la Défense. Encore faut-il souligner que la Tunisie est confrontée à de multiples attaques attribuées à la mouvance jihadiste depuis la révolution de 2011, notamment le long de la frontière avec l’Algérie. Autant d’éléments qui montrent que la Tunisie a besoin de sérénité pour consolider son nouveau parcours démocratique entamé avec les élections législatives remportées par Nidaa Tounès. Ce galop d’essai a été un succès pour la nouvelle expérience démocratique tunisienne. Le premier tour de la présidentielle a également été marqué par une parfaite organisation. Laquelle a clairement permis de dégager les deux finalistes.

Il s’agit d’aller au bout du processus électoral en permettant à l’ISIE de proclamer sereinement les résultats du second tour de la présidentielle et donc d’en désigner le vainqueur. Quel que soit le résultat, il s’applique au vainqueur et au vaincu. Dès lors, il leur appartient de le respecter pour la crédibilité du modèle démocratique tunisien, d’autant plus que contrairement à la présidentielle de 2011 où le chef de l’Etat sortant avait été élu par l’Assemblée constituante, grâce au soutien du parti islamiste, Ennhada, le président de la République émerge actuellement d’un vote populaire. Les résultats des législatives, qui n’ont pas dégagé une majorité absolue pour le parti dominant, ont d’ailleurs montré qu’aucune formation politique ne peut gouverner seul. Le respect du verdict des urnes et la culture  du consensus méritent donc d’être approfondis pour consolider l’expérience démocratique tunisienne et relever les défis qui interpellent actuellement la Tunisie parmi lesquels la relance de la croissance économique et l’intensification de lutte contre le chômage et la pauvreté.

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