L’ancienne première dame comparaît dès ce matin en compagnie de 82 autres dignitaires de l’ancien régime.

Simone Gbagbo sera finalement devant la barre dès ce matin pour l’ouverture effective de son procès après le report d’octobre dernier. A l’instar de 82 autres co-accusés, tous dignitaires de l’ancien régime, l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire est inculpée par la justice de son pays pour «atteinte à la sûreté de l’Etat». D’après les médias ivoiriens qui ont relayé cette information, le procès qui s’ouvre ce matin intervient après l’audience de présentation au président de la Cour d’assises pour identification, en début décembre courant, de celle que les Ivoiriens avaient surnommée «Dame de fer». «Il y aura effectivement audience vendredi (aujourd’hui, Ndlr), nous avons eu une séance de travail avec l’avocat général», rassure l’un des avocats de la défense. «Ce sera l'ouverture solennelle des assisses. Ensuite, il va certainement avoir une désignation de nouveaux jurés suivi du début des audiences. Les prévenus seront présents», ajoute un autre avocat de la défense.

En résidence surveillée depuis fin avril 2011, Mme Gbagbo est accusée d’avoir pris une part active dans la crise post-électorale qui a fait des milliers de victimes. Elle devra sortir de l’une des cellules militaires d’Abidjan ce matin où elle est détenue depuis le 1er décembre après son transfèrement d’Odienné à l’ouest du pays où elle était en résidence surveillée depuis fin avril 2011. Reporté sine die le 22 octobre dernier, ce procès reprend au moment où la Cour pénale internationale (CPI) qui accuse l’ex-première dame de «crimes contre l’humanité» réclame au régime ivoirien le transfèrement vers La Haye de cette dernière. La justice ivoirienne qui déclare être compétente pour juger Simone Gbagbo a fait savoir qu’elle est à même d’organiser un procès équitable. Pendant ce temps, depuis sa cellule de La Haye, l’ancien président Laurent Gbagbo demande la «libération pure et simple» de ses partisans.