Arrivé en fin de séjour, l’ambassadeur de la République populaire de Chine était ce mardi l’hôte du président de la République.

« Nous considérons le Cameroun comme un partenaire stratégique. Il y a des échanges de haut niveau entre nos deux pays et une coopération économique importante». Ainsi s’exprimait hier, face à la presse, Wo Ruidi, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun, arrivé en fin de séjour. « Je suis à la fin de mission et je suis venu dire adieu à son excellence, monsieur le président de la République », a confié d’emblée, le diplomate chinois. « Excellentes », est le qualificatif qu’il colle aux relations bilatérales, égrenant, pour en témoigner, une liste non exhaustive de grands chantiers en cours de réalisation, en partenariat avec l’empire du Milieu au Cameroun : le port en eau profonde de Kribi, les barrages de Mekin, Memve’ele et Lom pangar. Mais aussi, des projets sociaux dans les domaines de l’eau potable et de la santé.

Le chef de l’Etat et son hôte ont fait un tour d’horizon complet de cette coopération, abordant aussi l’aspect militaire. Wo Ruidi rappelle, à cet égard, que Beijing a ouvert un service militaire l’année dernière à son ambassade de Yaoundé. Ce qui a eu pour effet, selon le diplomate, de renforcer la coopération militaire.

Nouées le 26 mars 2011, les relations diplomatiques entre le Cameroun et la Chine ont gagné en intensité depuis lors. La coopération bilatérale repose sur une vingtaine d’accords déjà signés dont les accords de prêt, de coopération économique et technique, culturels, de coopération médicale, commercial, de tourisme, un protocole en matière de formation dans le domaine militaire, un autre relatif à la promotion et la protection réciproque des investissements. Instituée par un accord signé le 26 septembre 1986, la grande Commission mixte Chine-Cameroun se tient tous les deux ans.

Le diplomate a également mis à profit cette audience d’adieu pour signifier la gratitude de son pays pour la libération, le 11 octobre 2014, de dix otages chinois. Ces derniers avaient été kidnappés par Boko Haram le 16 mai à Waza, dans la région de l’Extrême-Nord, où ils travaillaient sur le chantier de réhabilitation de la route Maroua-Kousseri. Les otages chinois avaient été libérés au même moment que 27 Camerounais enlevés le 27 juillet à Kolofata. En Chine, l’implication personnelle du président Paul Biya ayant conduit à cet heureux dénouement avait été saluée. Et aujourd’hui encore, on s’en souvient à Beijing.

Wo Ruidi a salué en le président Paul Biya, un homme d’Etat « clairvoyant, sage, ayant une vision à long terme dans la définition de projets de développement ».

L’entretien a été clos par un échange de cadeaux.