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Dossier de la Rédaction

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Croissance : peut mieux faire

Transformer le Cameroun en un chantier de l’émergence : tel est le défi que s’était fixé le président Paul Biya devant la représentation nationale le 3 novembre 2011, suite à sa réélection à la magistrature suprême de notre pays. L’un des leviers les plus fiables pour y parvenir étant une indispensable accélération de la croissance, de manière à combattre efficacement la pauvreté et, corrélativement, à améliorer substantiellement le quotidien des Camerounais des villes et de villages. Particulièrement au niveau des couches sociales les plus vulnérables. Tel était et demeure le cap fixé par le chef de l’Etat.

Sur ce terrain, force est de constater que les acquis sont légion, même s’ils ne se traduisent pas encore de manière palpable dans tous les secteurs d’activités. Il n’en demeure pas moins que de nombreux projets d’infrastructures ont pris corps, certains évoluant désormais vers un aboutissement porteur d’espoirs. Il en est ainsi notamment des chantiers routiers à l’instar de l’axe Kumba-Mamfé ou encore de l’emblématique autoroute Yaoundé-Douala qui se dessine déjà et dont les premiers travaux avancent à un rythme satisfaisant. Sans compter, au plan social, des infrastructures sanitaires majeures, notamment le centre national des urgences de Yaoundé et l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala.

Pour autant, ces progrès appréciables se situent en deçà du potentiel réel de notre pays et des attentes multiformes des populations. A cet égard, si l’on peut concéder que des contingences notoirement handicapantes aient mis à mal la nouvelle dynamique voulue par le chef de l’Etat, on peut interroger d’autres sources de blocages, d’inertie qui plombent la croissance. Constat du président Paul Biya : « les projets tardent à se concrétiser ». Ce qui ralentit d’autant le développement tant recherché du pays. Généralement pour préserver en raison d’une prévalence d’intérêts égoïstes.

On sait que l’Etat demeure à ce jour le plus grand pourvoyeur de richesses du Cameroun. Alors que les pouvoirs publics devraient, dans une optique libérale de l’économie, se cantonner dans un rôle de régulation. Ce qui, naturellement, n’est plus du goût de tous. D’où cette « résistance aux réformes structurelles qui entrave nos efforts pour relancer la croissance ». Autant dire que l’effort doit être maintenu afin d’améliorer davantage la gouvernance de nos finances publiques, surtout pour ce qui de la qualité de la dépense.

Il est pour le moins paradoxal, en effet, que de hauts commis de l’Etat, dilapident les rares ressources disponibles pour courir le monde, pour s’offrir toutes sortes d’exubérances aux frais de la princesse. Dans un contexte où «  les besoins (…) sont criants et urgents ». Que des véhicules de luxe soient privilégiés par rapport aux écoles, aux centres de santé ou à d’autres équipements sociaux représente des dérives et des aberrations intolérables. Toutes choses qui conduisent le chef de l’Etat à prescrire à nouveau une réduction du train de vie de l’administration dont certaines actions exsudent la démesure, l’ostentation, la mégalomanie.

Le combat pour l’émergence impose que soit   rectifié le tir afin de s’atteler à la construction d’ « une République exemplaire », celle-ci se situant aux antipodes de la fraude, de la corruption, de la délinquance. Il importe de créer des conditions optimales pour une croissance forte et durable. En un mot comme en mille, le Cameroun peut et doit faire encore mieux.

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