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Dossier de la Rédaction

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Mieux exécuter le BIP

« Au niveau de l’exécution, [des prévisions budgétaires : Ndlr] les blocages apparaissent et les projets tardent parfois à se concrétiser. Je me suis élevé contre cette sous-consommation des crédits. Les besoins, vous le savez, sont criants et urgents ». Ce constat du chef de l’Etat, dans son message de nouvel an à la nation,  n’est pas, en soi, nouveau. Il est toutefois heureux de constater, cette année, qu’il est ponctué de nuances positives. Notamment l’augmentation soutenue du volume de l’enveloppe consacrée à l’investissement (1150 milliards contre 1000 milliards l’année dernière), de même que le relèvement du taux d’engagement (89%, selon les récents pointages du  Minepat, ministère de l’Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire).

Cette embellie est à saluer. Mais elle demeure insuffisante. Pour 2015, le chef de l’Etat attend mieux. Autant que les populations bénéficiaires. Des dispositions prises en amont s’apprécient comme des signes d’une volonté du gouvernement à relever ce défi. Parmi ces signaux, l’on pourrait relever le démarrage de l’exécution du budget dès janvier, grâce à une anticipation, en décembre,  sur   l’organisation des conférences de programmation des marchés. Celles-ci ont également été le lieu de mettre en marche un mécanisme visant à disposer à temps les fonds de contrepartie au profit de projets bénéficiant d’investissements étrangers. Ce sont des faits nouveaux ayant du reste permis de rendre disponible le journal des projets, dès cette première semaine de l’année 2015. Il s’agit ainsi de prendre le taureau par les cornes et de conjuguer les efforts du Bip avec ceux du plan triennal, objet du récent conseil des ministres.

L’aspiration du Cameroun à l’émergence a besoin de cette audace  et de cet élan collectif pour se réaliser. En effet, notre pays ne devrait plus se permettre le luxe de ne pas utiliser de l’argent affecté à ses projets de développement. Cette situation prévalait encore naguère aussi bien dans les projets financés par des bailleurs de fonds étrangers, la gestion des ressources issues de l’allègement de la dette de l’Etat, que pour le budget d’investissement public, le Bip.

En ce qui concerne le Bip, mieux digérés, les 1150 milliards de Fcfa prévus pour l’exercice 2015 devraient modifier positivement le chantier de l’aménagement du territoire national, en attendant les perles espérées du plan d’urgence triennal.  Il faudrait en plus, le chef de l’Etat insiste encore là-dessus, que les ouvrages visés soient réalisés dans les normes, pour résister au temps.

L’écart entre la programmation et la réalisation des projets a toujours été vécu avec beaucoup d’amertume par les populations bénéficiaires. Or, l’on a connu, dans le passé, des cas, plus difficilement imaginables aujourd’hui, d’ouvrages non-réalisés mais pour lesquels les provisions budgétaires prévues ont été bel et bien décaissées, grâce à une chaîne de complicités entre fonctionnaires et fournisseurs unis dans une véritable association de malfaiteurs. Pour un désarroi encore plus grand des populations. Cette époque, on l’espère, est à jamais révolue.

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