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Dossier de la Rédaction

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Le nécessaire équilibre de la Balance commerciale

La relance économique a constitué le second temps fort du récent message du chef de l’Etat à la nation, juste après les préoccupations d’ordre sécuritaire. En clair, les Camerounais doivent continuer à travailler, à créer des emplois, à générer des richesses, à vivre, malgré la présence de l’ennemi à nos frontières.

Or, l’accélération de la croissance qui conditionne la montée en puissance de l’économie nationale doit reposer sur un certain nombre d’indicateurs qui permettent d’apprécier la bonne tenue de route. Il en est ainsi du solde de la balance commerciale qui est la différence entre les valeurs des exportations et des importations de biens et de services. Une balance commerciale négative signifie que le pays importe plus de biens et services qu’il n’en exporte.

Depuis quelques années, la situation est préoccupante. Selon un rapport annuel de la Direction générale des Douanes, le déficit de la balance commerciale du Cameroun s’élevait à 982 milliards en 2012. Depuis lors, la situation ne s’est pas beaucoup améliorée. Nos exportations, hors pétrole, portent sur quelques produits bruts aux cours variables tels que le coton, le cacao, le café, la banane et le bois.  Très peu, en effet, pour compenser l’énorme saignée des devises provoquée par les importations massives de riz, de farine, de poissons et des produits manufacturés. Même si la balance commerciale peut être influencée par d’autres facteurs comme le taux de change, le libre-échange, les barrières non-tarifaires ou la compétitivité des entreprises, son déficit persistant traduit le plus souvent un déséquilibre structurel de l’économie globale dans la mesure où les importations massives des biens et services se font au détriment de la production nationale, entraînant par ricochet une sorte d’importation déguisée du chômage.  Si pour des raisons évidentes, le pays peut difficilement se passer des importations de biens d’équipement indispensables à la réalisation des projets structurants, il est, en revanche, possible de produire sur place des denrées et autres biens largement importés à grands frais jusqu’ici. Cela est d’autant plus envisageable que le Cameroun possède des solides atouts qui ne demandent qu’à être valorisés : des ressources naturelles abondantes, une population majoritairement jeune et éduquée, une main-d’œuvre disponible et de mieux en mieux formée, des opérateurs économiques au dynamisme reconnu. La fameuse théorie de l’avantage comparatif qui a beaucoup influencé le commerce international depuis le début du 19e siècle nous enseigne que tout pays qui dispose des ressources et moyens nécessaires peut se spécialiser dans les biens et services pour lesquels il dispose d’une productivité plus forte comparativement à ses partenaires et accroître ainsi sa  richesse nationale.

Dans le cas précis du Cameroun, il existe aux quatre coins du Triangle national de nombreuses opportunités à saisir dans l’agriculture, l’élevage, la pisciculture, l’agro-industrie, l’artisanat, l’industrie dans toutes ses composantes. Pour produire plus et mieux. Peu de pays de la sous-région disposent, en effet, autant d’eau, de forêts, de coton, d’espèces animales et végétales que le Cameroun qui peut ainsi mieux valoriser ses multiples atouts pour produire davantage du riz, du poisson, des vêtements, des médicaments, des vélos, des meubles, etc. Sans nécessairement inverser l’ordre des priorités, le Cameroun a l’obligation de diversifier et de densifier son tissu économique pour l’adapter aux exigences de la mondialisation. Ce qui aurait un double avantage : satisfaire une demande intérieure en forte croissance et exporter davantage sur le marché international pour engranger des précieuses devises. Ce n’est pas un hasard si le chef de l’Etat évoque, pour la première fois, le besoin d’une politique industrielle plus ambitieuse, car « il n’y a pas de grand pays sans industrie. »

Après le constat, des correctifs sont donc nécessaires pour un redressement durable de notre balance commerciale. Il est techniquement possible de réduire le déficit en opérant une mutation structurelle de l’économie par l’exploration et l’exploitation des nouvelles niches d’emplois et de création de richesses. C’est à cela que Paul Biya convie ses compatriotes

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