Vendredi dernier, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi, a annoncé la disponibilité du journal des projets à réaliser sur le budget d’investissement public (Bip) de l’exercice 2015.

Le ministre, en communiquant cette nouvelle aux maîtres d’ouvrage, prestataires et animateurs des organes de suivi du Bip, espère les voir se saisir du processus enclenché aussitôt qu’ils ont été informés de la disponibilité du document.

« L’objectif recherché dans la publication à l’entame de l’année budgétaire desdits projets est la compression des délais des procédures diverses, en vue de la réalisation effective des projets de développement arrêtés pour l’exercice budgétaire 2015 », explique, par ailleurs, le Minepat dans son communiqué du 2 janvier dernier. L’année budgétaire est donc effectivement entamée et devrait connaître de meilleures performances dès lors que divers intervenants ont choisi de l’exécuter plus tôt que d’habitude.

Avant le communiqué du Minepat, en effet, une quinzaine de ministères a participé durant les trois derniers jours de l’année 2014, à une mise au point générale en vue de préparer les dépenses de fonds de contrepartie pour le prochain budget de l’Etat. En 2015, comme durant l’année qui s’achève, le Cameroun devra débourser plusieurs milliards de francs afin d’assumer sa part des charges financières découlant de projets exécutés avec le concours de partenaires internationaux. La réunion de trois jours qui a établi le tableau général de ce chapitre de dépenses s’est tenue à Yaoundé à l’appel du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Si le montant de l’enveloppe prévue n’est pas encore définitivement déterminé, il est raisonnable cependant de le situer autour d’une vingtaine de milliards de francs, en tenant compte de l’augmentation globale du budget de l’Etat, dès lors qu’on sait qu’en 2014, 23 à 25 milliards de F ont été affectés aux fonds de contrepartie, selon Dieudonné Bondoma Yokono, le directeur général de l'Economie et de la Programmation des investissements publics au Minepat. Une performance insatisfaisante qui a poussé ce ministère à programmer rapidement les échanges afin d’éviter les retards de l’année 2014.

A la mi-décembre, le ministère des Marchés publics avait, quant à lui, lancé la programmation des marchés de 2015. Dans le même souci de « gagner du temps », ce calendrier prévisionnel n’a pas attendu janvier comme souvent. Objectif espéré : signer tous les 8000 à 9000 marchés au plus tard en avril.