Boissons, jouets, sapins, articles de décoration, vêtements, les points de vente ont fait le plein des rayons. Noël et Nouvel an passés, dans les magasins, c’est l’heure de calculer les gains. 

Etals et autres rayons de marchés et de magasins ont été particulièrement achalandés pour les fêtes de Noël et Nouvel an qui viennent de s’achever. Objectif, répondre aux attentes inhérentes à cette période de grande consommation durant laquelle vivres, tenues vestimentaires, jouets et autres accessoires de décoration sont les plus en vue. En prévision des recettes, les commerçants ont consenti, pour certains, de gros investissements. « Nous avons dépensé près de deux millions de F pour faire venir des stocks de costumes, tailleurs et chaussures pour adultes et enfants de Turquie », explique Edith Messina, gérante d’un prêt-à-porter. Pour achalander ses rayons Martin Nguimbous, gérant d’un supermarché basé à Yaoundé, avoue avoir déboursé cinq millions de F dans l’achat des vivres et liqueurs.

La période d’affluence passée, l’heure est au bilan des ventes. « Nous avons écoulé nos stocks de jouets et de décorations de Noël. Les clients en redemandaient encore », confie Rodrigue Maï, gérant d’un magasin situé à Emombo. Dans le même quartier, Rosine Ngandeu, gérante d’un shoping, avoue quand à elle, avoir écoulé plus de la moitié des vêtements et autres accessoires vestimentaires. « J’ai réalisé de belles ventes et des bénéfices importants. Les clients m’ont même passé d’autres commandes », se réjouit-elle.

Cette période festive n’a pas tenu la promesse des fleurs, pour tous les commerçants. « J’ai dépensé plus de 300 000 F pour l’achat des boissons, mais je n’ai pas réussi à vendre la moitié du stock », déclare Gisèle Atangana, gérante de snack-bar au quartier Anguissa. D’après elle, il y a une perte d’intérêt vis-à-vis des célébrations qui ponctuent la fin d’année, comparativement aux années précédentes. « Je pense que de plus en plus, les gens limitent leurs dépenses et n’achètent que ce qui essentiel pour la fête », conclut-elle.

L’équation à gérer maintenant, pour les responsables de supermarchés et autres points de vente, c’est la gestion des invendus, notamment en ce qui concerne les articles vendus essentiellement pendant les fêtes à l’instar des jouets pur enfants, les sapins et les décorations.

 « Vers la fin du mois, nous allons procéder à la promotion des invendus, notamment, les vêtements, les liqueurs et les cartes de vœux. Les sapins et autres décorations de Noël vont être conservés pour les prochaines fêtes », explique M. Negi gérant de supermarché. Pour certains commerçants, cette expérience donne le ton des prochaines fêtes. « Nous allons moins investir et cibler les marchandises prioritaires», confie Edith Messina. D’autres, moins radicaux, pensent mettre un accent sur la communication pour mieux informer le public.