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Dossier de la Rédaction

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Message du chef de l’Etat à la Nation: la communauté musulmane de Yaoundé réagit

ramadan-musulmanes-priereElle s’est spontanément mobilisée dimanche pour une prière spéciale pour la paix et la stabilité au Cameroun.

L’appréciation portée par le président Paul Biya sur le comportement des « compatriotes musulmans » face à la guerre contre Boko Haram, lors de son message du 31 décembre 2014, n’a pas laissé ceux-ci indifférents. En effet, par une mobilisation spontanée mais forte, les dignitaires musulmans, imams et prédicateurs des différentes mosquées de Yaoundé, se sont retrouvés à la mosquée centrale N°1 de la ville pour une prière spéciale. C’était en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 2, Ousman Yampen, et sous la coordination de l’imam de la mosquée centrale, El Hadj Ibrahim Moussa. Par cette adresse, le chef de l’Etat, à en croire Cheick Hamadou Banoufé, porte-parole de la Commission nationale du croissant lunaire, « a honoré la communauté par une grande reconnaissance ».

A travers la lecture intégrale du Saint Coran, les invocations dites par les imams des différentes mosquées, ils ont imploré Allah pour la paix et la concorde nationale, en même temps qu’ils ont réaffirmé leur ferme attachement « au principe fédérateur de laïcité en tant que garant de la liberté de croyance et de culte et pilier de notre vivre-ensemble ». Par ailleurs, les fidèles musulmans de Yaoundé, dans une déclaration adressée au chef de l’Etat, ont magnifié la fraternité, la tolérance, la justice, la dignité et la paix au Cameroun. A ce titre, ils ont réitéré « une vive condamnation de toute idéologie extrémiste» et exprimé leur désolidarisation de « toute action irresponsable, inhumaine, illégale et anti-islamique, quelle que soit l’identité de ses acteurs ».

Pour El Hadj Ali Mefire Sine, imam de la mosquée centrale N°2 de Yaoundé, il est impérieux de toujours dénoncer « ces agissements de Boko Haram qui n’ont rien à voir avec l’Islam, car la défense de l’intégrité du Cameroun n’est pas seulement une exigence républicaine mais aussi un devoir sacré en Islam». Le sous-préfet, Ousmanou Yampen a salué l’initiative et a promis de transmettre la déclaration de la communauté musulmane de Yaoundé adressée au chef de l’Etat avec une grande diligence.

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