Casques bleus et armée congolaise pilonnent les positions des insurgés depuis lundi dernier.
C’est un déluge de feu qui s’abat depuis lundi dernier sur les positions des rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) en activité dans le Sud-Kivu. Une opération militaire conjointe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et des Forces armées de la RDC (FARDC) a été lancée contre les positions de ces assaillants. «Ce matin [5 janvier], à 6 h 30, des hélicoptères d'attaque de la brigade d'intervention des Nations unies ont ouvert le bal à Ruhoha, localité située à environ 25 km à l'est d'Uvira, où des positions des rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) étaient préalablement identifiées», affirme le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) sur le site du journal «Jeune Afrique». Selon cette source, cette offensive rentre dans le cadre du mandat de la MONUSCO pour «neutraliser tous les groupes armés dans l'est de la RDC».
D’après Félix Prosper Basse, cette offensive n’a rien à voir avec les affrontements survenus la semaine dernière à Cibitoke au Burundi entre armée régulière et rebelles. Il précise que celle-ci rentre «en parfaite coordination avec l'armée congolaise». Baptisée «Kamilisha Usalama» qui signifie en swahili «Consolider la paix», l’opération en cours a pour objectif non seulement de détruire toutes les bases militaires rebelles, mais aussi de réduire leur capacité de nuisance dans la région. Aux dernières nouvelles, les rebelles burundais visés par les présentes attaques auraient déjà abandonné certaines de leurs positions après les premières frappes. «Actuellement, des opérations de bouclage et de ratissage se poursuivent pour protéger les civils contre les éventuelles représailles des rebelles en débandade», assure l’officier onusien. Avant d’ajouter qu’«aucune perte en vie humaine n'est à déplorer du côté de la MONUSCO ni de celui de l'armée congolaise.» Quant au sort à réserver aux rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda dont l’ultimatum de libérer la République démocratique du Congo donné par les pays des Grands Lacs a expiré le 2 janvier dernier, le porte-parole de la MONUSCO parle d’une éventualité d’ouvrir d’autres fronts.
