Tandis qu’on croyait que la défaite du M 23 ramènerait la sérénité à l’Est de la République démocratique du Congo, on s’est très vite rendu compte que d’autres groupes armés demeuraient actifs dans cette partie du pays. Le comble dans ce foisonnement de mouvements rebelles est que certains d’entre eux sont d’origine étrangère à l’image des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et des rebelles burundais des FNL (Forces nationales de libération). La nouvelle offensive lancée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC(MONUSCO) vise à mettre ces groupes hors d’état de nuire.
De nombreux appels au désarmement leur ont été adressés. Y compris celui qui a expiré le 2 janvier dernier. Ces bandes armées y ont rarement donné une suite favorable. Toujours est-il qu’elles persistent dans leur activité de prédilection. A savoir, le pillage des ressources naturelles congolaises en créant, régulièrement, des foyers de désordre et de tension. Encore que des milices locales telles que les Maï Maï opèrent également à l’Est aggravant ainsi, à leur manière, l’insécurité. La Communauté de développement des Etats de l’Afrique australe(SADC) s’est, plusieurs fois, saisie du dossier du désarmement des rebelles à l’Est de la RDC. Sans succès. L’Organisation des Nations unies aussi. Le résultat n’a pas changé. Il est même question que l’organisation sous-régionale réexamine, de nouveau, le dossier en mi-janvier sans pour autant qu’on soit convaincu que les fruits tiendront la promesse des fleurs.
L’assaut lancé contre les rebelles des FNL, lundi dernier, constitue donc un signal fort. Il montre que les forces coalisées peuvent attaquer les groupes armés partout et par surprise quelles que soient leurs capacités de nuisance. Autant les FNL vont continuer de subir les assauts des FARDC et de la MONUSCO, autant les FDLR, les autres groupes armés et les milices seront pourchassés. L’objectif étant de consolider la victoire militaire face à la rébellion du M23 et ramener progressivement la sérénité à l’Est du pays, en particulier, et sur toute l’étendue du territoire national en général.