Les victimes sont des commerçants chinois installés au marché Ekounou.
Ming Xiao Jin, 22 ans, propriétaire de la boutique ravagée par les flammes mardi dernier au marché Ekounou (Yaoundé) aurait pu être sauvé. Les secours constitués avaient réussi à casser un pan de la porte et à l’empoigner. Mais ayant constaté que son jeune frère Yu Chao, 18 ans, criait au fond de la pièce, il s’est détaché en espérant lui être utile. Les deux ont brûlé sous le regard impuissant des témoins qui ont accouru.
Selon des témoignages concordants et confirmés par le commissariat du 14e arrondissement, le feu s’est déclaré vers minuit. Des riverains débarquent et tentent par tous les moyens d’enfoncer la porte. Ils réussissent à faire un trou par lequel ils envoient des seaux d’eau. L’unité des sapeurs-pompiers de Mimboman arrive et circonscrit le sinistre. Les témoins affirment que c’est grâce à leur intervention que le feu ne s’est pas propagé. Toutefois, on ignore son origine. Deux hypothèses sont néanmoins émises : soit un court-circuit, soit une négligence relative à la manipulation du feu.
La boutique servait en même temps de « maison » à ses propriétaires. Un coin aménagé à l’arrière était utilisé à la fois comme dortoir et cuisine. Le magasin vendait des articles divers : téléviseurs, ordinateurs, fleurs, chaussures, vêtements, etc.
Les deux corps, déchargés par leurs compatriotes Li He Ping et Li Guo Ping, ont été déposés à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé.