Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, envisage cette option dans les tout prochains jours.

Le déclenchement de l’offensive contre les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) en activité depuis plus de deux décennies en République démocratique du Congo n’est plus qu’une question de jours. Face au refus de ces derniers de désarmer et de décamper conformément à l’ultimatum qui expirait le 2 janvier dernier, l’Organisation des Nations unies annonce le déploiement dans un futur imminent de sa machine répressive. Au cours d’un entretien téléphonique mercredi dernier avec le président congolais Joseph Kabila, son secrétaire général Ban Ki-moon a réaffirmé cette détermination en rappelant à son interlocuteur que ce groupe armé n’a pas tenu sa promesse et qu’il faut passer à une action décisive.

Selon un communiqué de l’ONU, «Ban Ki-moon a accueilli avec satisfaction l’assurance donnée par le président Kabila que son gouvernement était prêt à agir et a souligné que la MONUSCO était à son côté prête à coopérer avec les forces armées congolaises.» D’après Martin Kobler, chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), «la première priorité maintenant, c'est le combat contre les FDLR.» Mais, les responsables onusiens souhaitent un réel engagement des troupes congolaises pour donner l’assaut aux quelque 1500 combattants des FDLR qui écument l’est du Congo. «Nous comptons tout-à-fait sur les Congolais pour participer à cette opération, de même que sur tous les contingents de la Brigade d'intervention», conclut-il. L’offensive annoncée contre les rebelles rwandais sera donc la deuxième d’une série lancée en début de semaine contre tous les groupes armés qui pullulent dans cette partie du territoire congolais.