Les contours de cet appui présidentiel viennent d'être définis au cours d'une réunion présidée par le Gouverneur
L'insécurité transfrontalière marquée par des attaques et des atrocités de la secte terroriste Boko Haram basée au Nigeria ont aggravé l'insécurité alimentaire dans la région de l'Extrême-Nord. L'exode massif des populations des départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Sava et du Logone et Chari provoqué par les attaques des djihadistes de la secte Boko Haram, abandonnant biens et maisons a installé des milliers de personnes dans une précarité alimentaire. De même, l'arrivée dans la région de plusieurs milliers de réfugies nigérians a provoqué une forte pression sur les denrées alimentaires de la région. Déjà qu'en temps normal, les aléas climatiques constituent une menace grave pour les productions agricoles de la région. A la fin de la campagne agricole 2014, les responsables locaux du MINADER ont relevé un déficit céréalier de 132 000 tonnes alors que les besoins alimentaires de la région sont estimés à plus de 770 000 tonnes. Le constat est donc clair: une menace réelle de crise alimentaire plane sur les populations. Les populations des départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari en sont les principaux sinistrés.
Une situation qui a touché la sensibilité du Président de la République, Paul Biya qui envisage de mettre à leurs dispositions des tonnes de céréales et autres produits de consommation courante dans l'optique de remettre ces populations à l’abri de la famine.
Les contours de cet appui présidentiel ont été définis vendredi dernier au cours d'une réunion présidée par le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Midjiyawa Bakari a invité la SEMRY, la SODECOTON et l’Office céréalier d’apprêter d’importants stocks d’huile de table et des céréales notamment du riz, du mil et du sorgho. Présents à la rencontre, les responsables de ces structures ont bien donné l’assurance que tout sera prêt le moment venu. Pour ce qui est des autres produits de consommation courante, un choix a été fait au niveau des opérateurs économiques pour une livraison en temps opportun. Venu de Yaoundé pour la circonstance, le conseiller technique n°2 au Minader, Caroline Ekotto Mebanda souligne « la nécessité de cette opération o combien salutaire" et invite les acteurs à plus de responsabilité et à réaliser un travail méthodique en toute transparence. Il reste aux préfets des zones concernées à dresser un état exhaustif des besoins réels des populations et de les transmettre, toutes affaires cessantes, au comité régional placé sous la houlette du Gouverneur de la région de l'Extrême-Nord.