Une marche d’envergure a rassemblé dimanche des dirigeants internationaux pour dire non à l’obscurantisme.

Ce 11 janvier 2015, la capitale française, Paris a cristallisé l’attention du monde. Dès la mi-journée, des centaines de milliers de personnes se sont retrouvés sur la place de la République,

lieu de départ de la marche républicaine organisée à la suite des attaques terroristes subies par la France la semaine écoulée. Quelque 56 dirigeants d'Etat, dont 44 chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que des représentants d'organisations internationales et européennes, ont fait le déplacement de Paris pour exprimer une solidarité quasi universelle au peuple français et surtout pour réaffirmer le refus de l’obscurantisme et du terrorisme. Avec des représentants de la classe politique française, dont le président François Hollande et son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, des centaines de milliers de personnes, voire davantage, ont battu le pavé parisien dimanche après-midi.

Après le premier cortège, celui des familles et des proches des victimes des attentats, en première ligne de la marche, il y avait les chefs d'Etat, de gouvernement et les personnalités politiques qui ont été chaleureusement applaudis par la foule. Image symbolique, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a marché à quelques mètres du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Sur les visages, tous  les dirigeants avaient un air grave et avançaient en rangs très serrés, bras entrelacés. Ce tableau traduit la gravité de la situation. Pour la circonstance, de nombreux dirigeants se sont exprimés sur le sens de leur présence à Paris et réaffirmé leur engagement contre le terrorisme.

Ainsi pour le président français, François Hollande, Paris le temps d’une après-midi est devenue la « capitale du monde ». En effet, parmi les dirigeants qui ont pris part à la marche, il y avait notamment huit chefs d’Etat africain, ainsi que de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement de pays non européens. De nombreux autres pays, dont le Cameroun, étaient représentés à la manifestation par leurs services diplomatiques en France.

Au-delà de la solennité et de la présence de hauts responsables politiques, la marche de dimanche était avant tout une marche populaire, une marche républicaine pour le peuple français. En famille, entre amis, des milliers de citoyens français ont témoigné de leur solidarité. Selon les premières statistiques de la police, au moins deux millions de personnes ont défilé dans plusieurs villes françaises en hommage aux victimes des attentats. Mais selon le ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeuneve, tout comptage officiel est impossible.  Toujours est-il que chacun des manifestants évoque la même envie de défendre les valeurs de la République, la liberté d’expression, la liberté tout court.

Par ailleurs, avant la marche de Paris, une rencontre a eu lieu entre les ministres européens de l’Intérieur et le secrétaire américain à la Justice, Eric Holder. La Commission européenne a ainsi annoncé qu’elle compte présenter prochainement un nouveau programme de lutte.